Il y a 15 fiches.
Alimentation et écologie intégrale.
Alimentation et écologie intégrale.
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Monseigneur Christian NOURRICHARD
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Le gaspillage alimentaire représente 30% de la production . Et en même temps à côté de nous, combien de personnes ne mangent pas à leur faim !
La part de l'alimentaire dans le budget des ménages s'est contracté de 29% en 1960 à 17% en 2017.
La façon dont on se nourrit a des répercutions importantes autour de nous
- Agir pour la qualité de l'alimentation comme geste citoyen.
Consommer autrement bio, local de saison
- Favoriser les relations dans la chaîne de l'alimentaire pour anticiper les besoins et la contractualisation d'accords dans les filières. Nos actes d’achats d’alimentation conditionnent la production !
- Retrouver la place centrale de l'alimentation dans la vie de l'homme.
Comment éduquer les jeunes et les adultes vers une alimentation « responsable » ?
La part de l'alimentaire dans le budget des ménages s'est contracté de 29% en 1960 à 17% en 2017.
La façon dont on se nourrit a des répercutions importantes autour de nous
- Agir pour la qualité de l'alimentation comme geste citoyen.
Consommer autrement bio, local de saison
- Favoriser les relations dans la chaîne de l'alimentaire pour anticiper les besoins et la contractualisation d'accords dans les filières. Nos actes d’achats d’alimentation conditionnent la production !
- Retrouver la place centrale de l'alimentation dans la vie de l'homme.
Comment éduquer les jeunes et les adultes vers une alimentation « responsable » ?
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
La façon de se nourrir dit quelque chose de notre Foi
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Non
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
En parler
L'alimentaire, l'économie et l'écologie sont liés
Besoin d'une conversion écologique.
L'alimentaire, l'économie et l'écologie sont liés
Besoin d'une conversion écologique.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Bâtir pour le temps de carême une action menée par des associations et mouvements.
Sont pressentis CMR 27, Carrefour Rural, CCFD terre Solidaire, Formation permanente du diocèse, Solidarité Paysan 27…. (associations ; syndicats; organismes agricole ?...)
Réunion préparatoire le4/12/2020
Sont pressentis CMR 27, Carrefour Rural, CCFD terre Solidaire, Formation permanente du diocèse, Solidarité Paysan 27…. (associations ; syndicats; organismes agricole ?...)
Réunion préparatoire le4/12/2020
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Quel est le message de l’Église sur l'alimentation?
Aider à approfondir le lien entre « foi et alimentation »
L’écologie intégrale : c’est l’alimentation; l’humanité (être humain), la création (nature, environnement)
Aider à approfondir le lien entre « foi et alimentation »
L’écologie intégrale : c’est l’alimentation; l’humanité (être humain), la création (nature, environnement)
AlimentationEtEcologieIntegrale (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 29.10.2020 à 11:20, mise à jour le 29.10.2020 à 11:20.
créée le 29.10.2020 à 11:20, mise à jour le 29.10.2020 à 11:20.
Connaitre...
Connaitre...
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Robert Wattebled, Dominique Chardon, Denis Ode
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
« Cultiver la terre et se nourrir » - réactions au thème :
Témoignage de Dominique Chardon : « Thème magnifique tant il peut inspirer de sens à des vies. Pourtant si je me permets de le traduire pour le paysan que je suis, ou le père de famille, je commencerai par réfléchir à l’idée de Nourrir les Hommes. Pour ma part, nourrir les Hommes ce n’est pas seulement cultiver la terre. C’est aussi la vocation du pêcheur qui s’en va sur son embarcation ou bien encore celle de l’éleveur qui fait paître ses animaux et qui prend soin de ses bêtes ou bien encore de l’apiculteur ou de l’artisan boulanger qui transforme le blé en pain ....le vigneron ...pour ne citer que ces métiers qui sont liés les uns aux autres comme le dit le Pape François dans Laudato si. Qui d’ailleurs sont souvent interdépendants. Liés également pour le bien commun. Liés pour nourrir les Hommes. Liés pour préserver la terre : organisme vivant.
Nourrir les hommes c’est aussi respecter la biodiversité et par voie de conséquence la culture alimentaire au risque sinon d’uniformisation et de standardisation, avec les conséquences d’artificialisation en particulier par des techniques de culture hors sol.
La Terre. La terre source de vie. La terre qui fait germer. Qui donne force à l’arbre. Qui nourrit, mais aussi la terre qui est l’habitat des hommes, des animaux et des micro-organismes. Alors que les pollutions, les excès de l’urbanisation ou des traitements chimiques la rendent plutôt stérile et moins accueillante.
Si je prends pour exemple la pratique du désherbage chimique destructeur d’une partie de la flore et de la faune qui a certes des avantages économiques mais en contre partie qui a pour conséquence de détruire le plus souvent l’habitat des animaux dits sauvages de se reproduire, ou de vivre, car leur habitat devient inexistant ou sacrifié.
Nourrir les hommes : Liés aussi pour la préservation de l’eau : besoin essentiel. L’eau dont les hommes mais aussi dont tout le vivant ont besoin. L’eau sans laquelle il n’y a pas de vie. L’eau de la mer ; du ruisseau ; l’eau qui va s’infiltrer dans la terre pour nourrir les hommes ou les plantes et animaux. L’eau dont on vérifie au fil du temps qu’elle s’appauvrit en qualité et quantité et que les activités humaines polluent souvent sans retenue ! L’eau dont tous les êtres vivants ont besoin devient un bien rare. L’eau, nourriture également des êtres humains .
Cultiver la terre mais surtout la respecter. Respecter l’environnement. Respecter ses rythmes. Les saisons. Respecter la biodiversité. Et même si les différentes mondialisations ont fait s’adapter plantes et animaux domestiques (pomme de terre, tomates, blé ....) ils se sont surtout adaptés aux différents types de terre ou de climat pour donner des spécificités, à respecter, que l’on peut considérer comme des produits de terroir. Dans nos régions méditerranéennes le blé dur, l’épeautre, l’olivier et son huile, les vins, chèvres ou moutons, pour ne citer qu’eux, sont autant de diversités à respecter. D’autant que nous pouvons vérifier qu’elle induit une culture alimentaire spécifique, qui respecte l’identité des populations. Culture alimentaire que nous devrions également respecter pour d’autres Pays ou Peuples (ex : céréales locales en Afrique capable de donner le meilleur pain) .
Nourrir c’est aussi cuisiner. C’est aussi préparer le repas. Partager la nourriture. Il faut bien reconnaître un recul du repas comme lien social comme temps de partage et d’éducation ou de convivialité. Comme moment de fête également. Alors que souvent aujourd’hui la nourriture est banalisée. Souvent méprisée. L’Eglise est interrogée par ces tendances fortes alors que l’on est interrogé sur le thème : Nourrir les Hommes .
Nourrir les hommes c’est aussi aujourd’hui une donnée commune à nos sociétés pour que l’alimentation se présente à bon marché car les contraintes de nos sociétés modernes ont fait passer l’alimentation après l’intérêt pour les autres biens et services immatériels. La conséquence est bien entendu de produire à des coûts toujours moindres tout en demandant aux agriculteurs d’utiliser des techniques de production en contradiction avec la sauvegarde de la terre, entraînant ainsi les dégâts écologiques que l’on connaît en particulier pour des raisons d’industrialisation.
Le monde n’est pourtant pas fini ! Des initiatives sont régulièrement développées pour orienter la production agricole vers la qualité. Des initiatives sont prises par exemple dans notre département. Les productions comme le fromage de chèvres des Cévennes , la châtaigne ou l’oignon doux et la pomme reinette du Vigan sont reconnues en signes de qualité et recherchés, permettant ainsi à des paysans de ces territoires souvent à handicap naturels de valoriser leur travail et les investissements . Autre initiative intéressante est celle de création en 1991 de la Coopérative Univert pour regrouper et vendre les productions des agriculteurs en agrobiologie en particulier dans le domaine légumier, arboricole et maraîcher. En se regroupant et en faisant vivre leur coopérative , les agriculteurs ont ainsi pu asseoir leur pouvoir face aux acheteurs et soutenir des jeunes dans leur installation tout en développant le projet unique en France de la reconnaissance bio-équitable. Initiatives nombreuses également du côté des vignerons de plus en plus convaincus par l’agriculture biologique alors que la vigne est souvent montrée du doigt pour les excès de traitement.
Initiatives multiples de rechercher les produits locaux, identifiés, de qualité garantis.
Je veux enfin exprimer une forme de compassion pour toute une catégorie d’agriculteurs et leurs familles tant leur détresse est réelle devant ce qu’ils constatent comme une agression et un jugement irrévocable de la société contre les pratiques agricoles qu’ils ont appris ou bien qu’on leur a imposé, au cours de ces dernières décennies. D’autres, certes ne peuvent imaginer un « retour» considéré comme un retour en arrière et n’entrevoient pas leur responsabilité écologique .
Il faut que nous soyons attentifs à la détresse d’un grand nombre d’agriculteurs et de leur famille, en étant à leur écoute et en soutenant de la façon la plus adaptée tous ceux qui sont accablés, qui sont perdus dans leurs repères et dont les conséquences sont sources de drames humains d’autant que certains modèles économiques les entraînent à des difficultés graves qu’ils ne peuvent assumer seuls. Bon nombre d’entre eux, vivent cela comme un important échec personnel au point d’être tétanisés pour trouver des réponses nouvelles. Il est vrai que « la modernisation. » de l’agriculture au cours de ces 50 dernières années a répondu à un appel de presque tous les pouvoirs. Dans l’Eglise par l’action catholique en particulier bon nombre se sont formés avec la fierté retrouvée d’être reconnue dans la société pour notre vocation à nourrir les hommes. Fierté longtemps entretenue qui a créé un mouvement extraordinaire de mutations avec bien sûr, toutes les conséquences que nous mesurons aujourd’hui. Une lecture de l’histoire ne peut faire oublier les demandes de la Société. Sans oublier les besoins économiques pour notre Pays en l’aidant également dans son enrichissement. Sans oublier les attentes des consommateurs via de nouvelles formes de distribution ou de commerce.
Certes, l’Eglise s’intéresse à ces nouvelles mutations mais nous devons trouver de nouvelles formes de réflexions pour qu’entre autre l’agriculteur soit bien celui qui nourrit les Hommes mais qu’il soit mieux formé et surtout soutenu socialement et économiquement dans ses responsabilités à l’égard du vivant. Ce que la majorité peut certainement réaliser malgré les efforts demandés pour cette nouvelle mutation. À condition que l’on sorte de la culpabilisation et des contraintes administratives qui sont destructrices de tout enthousiasme et d’esprit de changement voulue pour sortir de cette crise qui est aussi celle de l’amour face à la tout puissance de la technique.
Pour avoir fait cette mutation depuis bientôt 30 ans j’en connais les risques. J’en reconnais la fragilité. J’en ressens aussi la paix qu’accorde toute conversion certainement dans une démarche fraternelle avec les jeunes, les voisins, les amis, la famille et bien sûr de fabuleux réseaux de relations. Avec une Eglise qui s’engage. Une Église qui soutient spirituellement ceux qui souvent se sentent aussi oubliés. Qui ont besoin de retrouver du sens.
Nourrir les Hommes c’est peut être enfin remettre la prière au cœur de la vie et du travail du paysan en se souvenant des paroles du Christ en instituant l’Eucharistie.
Quelques points qui sont sortis de notre réflexion :
• Cultiver, mais aussi élever et pêcher – la terre mais aussi la viande et le poisson.
• La terre comme organisme vivant, constitué d’un ensemble de microorganismes formant le « vivant ».
• Respecter la terre, prendre soin de la terre, c’est aussi respecter l’eau qui la traverse et qui est nécessaire à la vie.
• Chaque partie de terre à sa spécificité, ce qui conduit à une multitude de terroirs. La mise en valeur des terroirs aide à la « non uniformisation » synonyme de beauté.
• Il n’y a pas d’opposition entre technique/science et respect de la terre. La connaissance des microorganismes, du « fonctionnement » de la biodiversité permet d’augmenter la « productivité » sans épuiser ni les plantes, ni la terre. Ces savoirs font aussi partie des connaissances transmises par nos pères. Dans cette perspective la terre est étudiée, choyée, mais pas divinisée.
• Dans notre monde , la nourriture est banalisée et méprisée. Elle est même pour beaucoup gaspillée. Elle peut être l’objet de spéculation, en particulier dans les pays les plus pauvres.
• Le temps même du repas est menacé par d’autres choses plus importantes à faire, à vivre, ce qui limite le bien social obtenu par le « manger ensemble ».
• Se nourrir à partir de nourriture « produite » dans un rayon raisonnable autour de chez soi.
• Se nourrir, c’est aussi créer des emplois, développer de l’activité pour l’homme permettant de « vivre » de son travail.
Témoignage de Dominique Chardon : « Thème magnifique tant il peut inspirer de sens à des vies. Pourtant si je me permets de le traduire pour le paysan que je suis, ou le père de famille, je commencerai par réfléchir à l’idée de Nourrir les Hommes. Pour ma part, nourrir les Hommes ce n’est pas seulement cultiver la terre. C’est aussi la vocation du pêcheur qui s’en va sur son embarcation ou bien encore celle de l’éleveur qui fait paître ses animaux et qui prend soin de ses bêtes ou bien encore de l’apiculteur ou de l’artisan boulanger qui transforme le blé en pain ....le vigneron ...pour ne citer que ces métiers qui sont liés les uns aux autres comme le dit le Pape François dans Laudato si. Qui d’ailleurs sont souvent interdépendants. Liés également pour le bien commun. Liés pour nourrir les Hommes. Liés pour préserver la terre : organisme vivant.
Nourrir les hommes c’est aussi respecter la biodiversité et par voie de conséquence la culture alimentaire au risque sinon d’uniformisation et de standardisation, avec les conséquences d’artificialisation en particulier par des techniques de culture hors sol.
La Terre. La terre source de vie. La terre qui fait germer. Qui donne force à l’arbre. Qui nourrit, mais aussi la terre qui est l’habitat des hommes, des animaux et des micro-organismes. Alors que les pollutions, les excès de l’urbanisation ou des traitements chimiques la rendent plutôt stérile et moins accueillante.
Si je prends pour exemple la pratique du désherbage chimique destructeur d’une partie de la flore et de la faune qui a certes des avantages économiques mais en contre partie qui a pour conséquence de détruire le plus souvent l’habitat des animaux dits sauvages de se reproduire, ou de vivre, car leur habitat devient inexistant ou sacrifié.
Nourrir les hommes : Liés aussi pour la préservation de l’eau : besoin essentiel. L’eau dont les hommes mais aussi dont tout le vivant ont besoin. L’eau sans laquelle il n’y a pas de vie. L’eau de la mer ; du ruisseau ; l’eau qui va s’infiltrer dans la terre pour nourrir les hommes ou les plantes et animaux. L’eau dont on vérifie au fil du temps qu’elle s’appauvrit en qualité et quantité et que les activités humaines polluent souvent sans retenue ! L’eau dont tous les êtres vivants ont besoin devient un bien rare. L’eau, nourriture également des êtres humains .
Cultiver la terre mais surtout la respecter. Respecter l’environnement. Respecter ses rythmes. Les saisons. Respecter la biodiversité. Et même si les différentes mondialisations ont fait s’adapter plantes et animaux domestiques (pomme de terre, tomates, blé ....) ils se sont surtout adaptés aux différents types de terre ou de climat pour donner des spécificités, à respecter, que l’on peut considérer comme des produits de terroir. Dans nos régions méditerranéennes le blé dur, l’épeautre, l’olivier et son huile, les vins, chèvres ou moutons, pour ne citer qu’eux, sont autant de diversités à respecter. D’autant que nous pouvons vérifier qu’elle induit une culture alimentaire spécifique, qui respecte l’identité des populations. Culture alimentaire que nous devrions également respecter pour d’autres Pays ou Peuples (ex : céréales locales en Afrique capable de donner le meilleur pain) .
Nourrir c’est aussi cuisiner. C’est aussi préparer le repas. Partager la nourriture. Il faut bien reconnaître un recul du repas comme lien social comme temps de partage et d’éducation ou de convivialité. Comme moment de fête également. Alors que souvent aujourd’hui la nourriture est banalisée. Souvent méprisée. L’Eglise est interrogée par ces tendances fortes alors que l’on est interrogé sur le thème : Nourrir les Hommes .
Nourrir les hommes c’est aussi aujourd’hui une donnée commune à nos sociétés pour que l’alimentation se présente à bon marché car les contraintes de nos sociétés modernes ont fait passer l’alimentation après l’intérêt pour les autres biens et services immatériels. La conséquence est bien entendu de produire à des coûts toujours moindres tout en demandant aux agriculteurs d’utiliser des techniques de production en contradiction avec la sauvegarde de la terre, entraînant ainsi les dégâts écologiques que l’on connaît en particulier pour des raisons d’industrialisation.
Le monde n’est pourtant pas fini ! Des initiatives sont régulièrement développées pour orienter la production agricole vers la qualité. Des initiatives sont prises par exemple dans notre département. Les productions comme le fromage de chèvres des Cévennes , la châtaigne ou l’oignon doux et la pomme reinette du Vigan sont reconnues en signes de qualité et recherchés, permettant ainsi à des paysans de ces territoires souvent à handicap naturels de valoriser leur travail et les investissements . Autre initiative intéressante est celle de création en 1991 de la Coopérative Univert pour regrouper et vendre les productions des agriculteurs en agrobiologie en particulier dans le domaine légumier, arboricole et maraîcher. En se regroupant et en faisant vivre leur coopérative , les agriculteurs ont ainsi pu asseoir leur pouvoir face aux acheteurs et soutenir des jeunes dans leur installation tout en développant le projet unique en France de la reconnaissance bio-équitable. Initiatives nombreuses également du côté des vignerons de plus en plus convaincus par l’agriculture biologique alors que la vigne est souvent montrée du doigt pour les excès de traitement.
Initiatives multiples de rechercher les produits locaux, identifiés, de qualité garantis.
Je veux enfin exprimer une forme de compassion pour toute une catégorie d’agriculteurs et leurs familles tant leur détresse est réelle devant ce qu’ils constatent comme une agression et un jugement irrévocable de la société contre les pratiques agricoles qu’ils ont appris ou bien qu’on leur a imposé, au cours de ces dernières décennies. D’autres, certes ne peuvent imaginer un « retour» considéré comme un retour en arrière et n’entrevoient pas leur responsabilité écologique .
Il faut que nous soyons attentifs à la détresse d’un grand nombre d’agriculteurs et de leur famille, en étant à leur écoute et en soutenant de la façon la plus adaptée tous ceux qui sont accablés, qui sont perdus dans leurs repères et dont les conséquences sont sources de drames humains d’autant que certains modèles économiques les entraînent à des difficultés graves qu’ils ne peuvent assumer seuls. Bon nombre d’entre eux, vivent cela comme un important échec personnel au point d’être tétanisés pour trouver des réponses nouvelles. Il est vrai que « la modernisation. » de l’agriculture au cours de ces 50 dernières années a répondu à un appel de presque tous les pouvoirs. Dans l’Eglise par l’action catholique en particulier bon nombre se sont formés avec la fierté retrouvée d’être reconnue dans la société pour notre vocation à nourrir les hommes. Fierté longtemps entretenue qui a créé un mouvement extraordinaire de mutations avec bien sûr, toutes les conséquences que nous mesurons aujourd’hui. Une lecture de l’histoire ne peut faire oublier les demandes de la Société. Sans oublier les besoins économiques pour notre Pays en l’aidant également dans son enrichissement. Sans oublier les attentes des consommateurs via de nouvelles formes de distribution ou de commerce.
Certes, l’Eglise s’intéresse à ces nouvelles mutations mais nous devons trouver de nouvelles formes de réflexions pour qu’entre autre l’agriculteur soit bien celui qui nourrit les Hommes mais qu’il soit mieux formé et surtout soutenu socialement et économiquement dans ses responsabilités à l’égard du vivant. Ce que la majorité peut certainement réaliser malgré les efforts demandés pour cette nouvelle mutation. À condition que l’on sorte de la culpabilisation et des contraintes administratives qui sont destructrices de tout enthousiasme et d’esprit de changement voulue pour sortir de cette crise qui est aussi celle de l’amour face à la tout puissance de la technique.
Pour avoir fait cette mutation depuis bientôt 30 ans j’en connais les risques. J’en reconnais la fragilité. J’en ressens aussi la paix qu’accorde toute conversion certainement dans une démarche fraternelle avec les jeunes, les voisins, les amis, la famille et bien sûr de fabuleux réseaux de relations. Avec une Eglise qui s’engage. Une Église qui soutient spirituellement ceux qui souvent se sentent aussi oubliés. Qui ont besoin de retrouver du sens.
Nourrir les Hommes c’est peut être enfin remettre la prière au cœur de la vie et du travail du paysan en se souvenant des paroles du Christ en instituant l’Eucharistie.
Quelques points qui sont sortis de notre réflexion :
• Cultiver, mais aussi élever et pêcher – la terre mais aussi la viande et le poisson.
• La terre comme organisme vivant, constitué d’un ensemble de microorganismes formant le « vivant ».
• Respecter la terre, prendre soin de la terre, c’est aussi respecter l’eau qui la traverse et qui est nécessaire à la vie.
• Chaque partie de terre à sa spécificité, ce qui conduit à une multitude de terroirs. La mise en valeur des terroirs aide à la « non uniformisation » synonyme de beauté.
• Il n’y a pas d’opposition entre technique/science et respect de la terre. La connaissance des microorganismes, du « fonctionnement » de la biodiversité permet d’augmenter la « productivité » sans épuiser ni les plantes, ni la terre. Ces savoirs font aussi partie des connaissances transmises par nos pères. Dans cette perspective la terre est étudiée, choyée, mais pas divinisée.
• Dans notre monde , la nourriture est banalisée et méprisée. Elle est même pour beaucoup gaspillée. Elle peut être l’objet de spéculation, en particulier dans les pays les plus pauvres.
• Le temps même du repas est menacé par d’autres choses plus importantes à faire, à vivre, ce qui limite le bien social obtenu par le « manger ensemble ».
• Se nourrir à partir de nourriture « produite » dans un rayon raisonnable autour de chez soi.
• Se nourrir, c’est aussi créer des emplois, développer de l’activité pour l’homme permettant de « vivre » de son travail.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
• Se nourrir, c’est à la fois rassasier la chair mais aussi l’Esprit,
• Prendre conscience de tout ce qui nous est donné (bénédicité, eucharistie…)
• Prendre conscience de tout ce qui nous est donné (bénédicité, eucharistie…)
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
• UNI-VERT : (un des 2 membres fondateurs – en 1991 – Dominique Chardon fait partie de la délégation voir son témoignage ci-dessus et Panorama Mars 2020).
• AlterEco30 : Alter'éco30 est une association créée en 2008 afin d'œuvrer sur les questions touchant l'autonomie locale et l'environnement. L'association gère Échovert, lieu collectif et écologique, qui est également son siège social. Elle y conçoit et expérimente des outils et techniques pour l'autonomie locale dans huit domaines spécifiques : l'agro-écologie, l'éco-construction, les énergies, l'eau, l'éducation, les relations humaines, la santé et l'alimentation. Alter'éco30 a pour mission de partager et diffuser les fruits de son expérience par la mise à disposition de documents sur son site (en accès libre), par l'accompagnement de projets et par la formation (contact : Bruno LORTHIOIS (diacre de diocèse) : http://www.altereco30.com)
• Coopérative Origine Cévennes : En 1987, des producteurs s’unissent pour créer l’association de promotion de l’oignon doux et une marque commune : « Doux Saint André ». En 1991, 35 producteurs décident de créer une coopérative, la SICA Oignon doux des Cévennes devenue aujourd’hui la coopérative Origine Cévennes. Ils mettent en commun leur savoir-faire et investissent ensemble dans des outils de logistique, de vente et de marketing. Aujourd’hui, la Coopérative Origine Cévennes rassemble une centaine d’adhérents et regroupe 90 % des producteurs d’oignons doux des Cévennes. C’est dans une solidarité quotidienne que réside le sens de leur action : cultiver des produits de qualité en Cévennes et faire partager les saveurs d’un terroir d’exception. Dès l’origine ils se sont mobilisés pour produire « durable » et poursuivent leurs efforts pour toujours mieux maitriser et limiter l’impact environnemental de leurs cultures.
• Monastère de Solan : Dans le village gardois de la Bastide-d’Engras, les sœurs du monastère orthodoxe de Solan vivent entre prière, nature et travail de la terre. Elles gèrent leur domaine de 60 hectares en mode biologique. Le domaine est d’un seul tenant, 40 hectares de forêt et 12 hectares répartis entre le jardin potager, les vergers et les 8 hectares de vignoble, le fleuron du monastère. Les sœurs contrôlent l’ensemble de la chaîne. Le monastère produit environ 20 000 bouteilles par an qui sont vendues en circuit court, au cellier du monastère, au marché d’Uzès et dans les foires bio (https://monastere-de-solan.com)
• Existence de réseau d’aide pour de la nourriture : banque alimentaire, ordre de Malte, secours catholique, Saint Vincent de Paul… Certaines de ses associations sont regroupés dans le réseau ANAIS (Associations Nîmoises d'Intervention et d'Action Sociale) fonctionnement d’épicerie sociale (defi Market,..), de tables ouvertes, café solidaire, de livraison de colis pour famille mais aussi d’initiative pilote intégré autour de la nourriture (de la collecte des aliments à la réalisation de la cuisine ensemble), four à pain mobile….
• AlterEco30 : Alter'éco30 est une association créée en 2008 afin d'œuvrer sur les questions touchant l'autonomie locale et l'environnement. L'association gère Échovert, lieu collectif et écologique, qui est également son siège social. Elle y conçoit et expérimente des outils et techniques pour l'autonomie locale dans huit domaines spécifiques : l'agro-écologie, l'éco-construction, les énergies, l'eau, l'éducation, les relations humaines, la santé et l'alimentation. Alter'éco30 a pour mission de partager et diffuser les fruits de son expérience par la mise à disposition de documents sur son site (en accès libre), par l'accompagnement de projets et par la formation (contact : Bruno LORTHIOIS (diacre de diocèse) : http://www.altereco30.com)
• Coopérative Origine Cévennes : En 1987, des producteurs s’unissent pour créer l’association de promotion de l’oignon doux et une marque commune : « Doux Saint André ». En 1991, 35 producteurs décident de créer une coopérative, la SICA Oignon doux des Cévennes devenue aujourd’hui la coopérative Origine Cévennes. Ils mettent en commun leur savoir-faire et investissent ensemble dans des outils de logistique, de vente et de marketing. Aujourd’hui, la Coopérative Origine Cévennes rassemble une centaine d’adhérents et regroupe 90 % des producteurs d’oignons doux des Cévennes. C’est dans une solidarité quotidienne que réside le sens de leur action : cultiver des produits de qualité en Cévennes et faire partager les saveurs d’un terroir d’exception. Dès l’origine ils se sont mobilisés pour produire « durable » et poursuivent leurs efforts pour toujours mieux maitriser et limiter l’impact environnemental de leurs cultures.
• Monastère de Solan : Dans le village gardois de la Bastide-d’Engras, les sœurs du monastère orthodoxe de Solan vivent entre prière, nature et travail de la terre. Elles gèrent leur domaine de 60 hectares en mode biologique. Le domaine est d’un seul tenant, 40 hectares de forêt et 12 hectares répartis entre le jardin potager, les vergers et les 8 hectares de vignoble, le fleuron du monastère. Les sœurs contrôlent l’ensemble de la chaîne. Le monastère produit environ 20 000 bouteilles par an qui sont vendues en circuit court, au cellier du monastère, au marché d’Uzès et dans les foires bio (https://monastere-de-solan.com)
• Existence de réseau d’aide pour de la nourriture : banque alimentaire, ordre de Malte, secours catholique, Saint Vincent de Paul… Certaines de ses associations sont regroupés dans le réseau ANAIS (Associations Nîmoises d'Intervention et d'Action Sociale) fonctionnement d’épicerie sociale (defi Market,..), de tables ouvertes, café solidaire, de livraison de colis pour famille mais aussi d’initiative pilote intégré autour de la nourriture (de la collecte des aliments à la réalisation de la cuisine ensemble), four à pain mobile….
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
• La connaissance de ce qui se fait dans le département et dans le diocèse. Intérêt que porte l’Eglise pour ce qui se fait dans les territoires sur ces sujets d’agriculture au sens large,
• Faire connaître au sein du diocèse ce qui se fait déjà.
• Liens avec les organismes agricoles au sens large : Chambre d’agriculture, Fédérations, …
• Liens sur ces sujets d’écologie avec les autres religions (musulmans, juifs ..)…
• Connaissance de liens avec les pauvres et les associations caritatives. En effet, les réseaux existent mais ils ne sont visibles que de ceux qui les pratiquent !
• Faire connaître au sein du diocèse ce qui se fait déjà.
• Liens avec les organismes agricoles au sens large : Chambre d’agriculture, Fédérations, …
• Liens sur ces sujets d’écologie avec les autres religions (musulmans, juifs ..)…
• Connaissance de liens avec les pauvres et les associations caritatives. En effet, les réseaux existent mais ils ne sont visibles que de ceux qui les pratiquent !
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Si oui, lesquelles ? :
1. Rendre plus visible ce qui se fait déjà au travers de la création d’un groupe (tout neuf) d’observation des réalités écologiques qui « quadrille » l’ensemble du diocèse.
2. Partager autour du thème « repas » avec les différentes religions présentes dans le département,
3. Créer des liens avec les instances représentatives de l’agriculture dans notre département,
4. Comprendre ce qui se fait dans le diocèse pour et avec les plus pauvres (banques alimentaires, restau du cœur, secours catholique…) pour proposer des rencontres, échanges, réflexion sur le thème de la nourriture...
1. Rendre plus visible ce qui se fait déjà au travers de la création d’un groupe (tout neuf) d’observation des réalités écologiques qui « quadrille » l’ensemble du diocèse.
2. Partager autour du thème « repas » avec les différentes religions présentes dans le département,
3. Créer des liens avec les instances représentatives de l’agriculture dans notre département,
4. Comprendre ce qui se fait dans le diocèse pour et avec les plus pauvres (banques alimentaires, restau du cœur, secours catholique…) pour proposer des rencontres, échanges, réflexion sur le thème de la nourriture...
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Créer un espace de partage des initiatives de tous les diocèses pour nous inspirer….pourquoi pas dans le groupe teams des référents.
Commentaires éventuels :
Merci pour cet atelier ! Il nous a permis de nous mettre dans le sujet.
ConnaitrE (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 31.10.2020 à 12:01, mise à jour le 31.10.2020 à 12:01.
créée le 31.10.2020 à 12:01, mise à jour le 31.10.2020 à 12:01.
Construire demain ensemble en lien avec Laudato Si.
Construire demain ensemble en lien avec Laudato Si.
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Pascale Mistral (Lieu d'Eglise Transhumances)
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
- Un rassemblement en août 2020 : Transhumances (Lieu d’Église en Rural) et l'équipe du C.M.R. 05 ont organisé un week-end de réflexion regroupant 30 personnes avec l'aide de la Mission de France.
- Intitulé : "Construire demain ensemble"
- Objectif : Suite au confinement, recueillir et partager ce que nous avons vécu, à la lumière des Écritures pour nous engager à construire le monde d'après.
Il ressort de ces échanges le fait que la remise en question "forcée" due au confinement, nous a permis de toucher du doigt des points essentiels de l'encyclique "Laudato Si".
Résumé des idées fortes recueillies pendant l'atelier sur notre vécu du confinement, ce qu'il nous a appris, ce qui nous a marqués.
1 - Contempler. En faisant taire la peur, nous avons profité du temps, de notre famille, du contact avec la nature, du jardin, d'activités délaissées, du sommeil délivrés d'un rythme stressant, pour contempler la vie qui naissait là au printemps.
2 - Une consommation différente. Le confinement en milieu urbain a été beaucoup plus difficile qu'en milieu rural. Il y a eu un renversement d'appréciation entre vivre en rural et vivre en ville : l'accès à un jardin a adouci le confinement, la consommation de proximité a aidé...
"Nous avons pris conscience de ce qui fait la vie des autres, leurs difficultés, mais aussi leur importance, leur prix : les producteurs ont découvert des clients à côté de chez eux et inversement par exemple." Nous le savions déjà, mais consommer local, auprès de petits commerçants a été vital !
3 - La tentation de tout maîtriser mise à mal. Nous avons entrevu la fin d'un monde qui court à sa perte par la démesure dans tous les domaines : agriculture, environnement, finances…un monde séduit par la domination (Cf. les tentations présentées au Christ au désert). Les chrétiens n'ont pas compris le sens du verset de la Genèse "Dominez la terre..." et mettent beaucoup de temps à le comprendre ! Il y a eu des inquiétudes, des souffrances : le gaspillage des produits de l'agriculture par manque de débouchés, l'exagération de certaines réglementations comme l'interdiction des marchés.
4 - L'utilisation intelligente des technologies a été au service des besoins élémentaires.
5 - Prise de conscience d'un monde différent à bâtir car tout a été remis en question : notre rapport à la vie, notre rapport à la mort.
Quelle société voulons-nous bâtir ? Relancer l'économie : oui mais laquelle ? Il y a une hiérarchie des besoins à faire
Il y a eu des changements importants pendant le confinement. Conserver ces nouvelles habitudes de consommation est compliqué (Facilité d'accès et prix des supermarchés, magasins géants d'internet ...). Nous allons vers une société à plusieurs vitesses avec des écarts qui se creusent, un isolement qui s'accroit ( personnes âgées).
Pourtant la crise nous a changés. Même si le monde économique a l'air de repartir comme avant même si nous avons de plus en plus conscience d'un monde différent à bâtir. Une fissure s'est faite entre le pouvoir politique et les citoyens plus avertis, plus exigeants, moins crédules. Tout est déplacé : notre vision de l'avenir, notre conscience d'un monde différent à bâtir.
La crise a révélé la place vitale des rencontres : l'homme est relié à l'autre, à la terre, a besoin des autres, pour ne pas mourir, pour nourrir son corps, sa vie affective et son esprit.
Il y a des volontés de changement. On entend rêver tout haut : Comment être créateur de relations ? Dans mon entourage le plus proche : famille, travail...
Il y a un réveil mais il faut qu'il perce nos cœurs et celui des politiciens. Pourquoi délocaliser, accepter le chômage, produire pour rien ?
Une bonne idée : la conférence citoyenne pour le climat qui a donné de l'espace et du temps pour débattre (150 personnes citoyennes tirées au sort ont donné leurs préconisations)
6 - La peur a masqué d'autres questions cruciales : la peur de la contamination a été bien plus forte que la peur des excès de notre monde qui pourtant mènent aussi à la mort, mais plus lointaine. (La destruction de la planète, le pouvoir financier, Internet qui nous suit à la trace.. )
Pourtant il y a eu du partage, des solidarités dans un monde où la solidarité ne semblait plus exister.
7 - A la question : "Comment avons-nous vécu ces semaines, dans notre expérience de foi chrétienne ? Quels ont été nos points d'appui pour la traverser ? Comment avons-nous vécu ce que l’Église a donné à voir d’elle-même ?" le groupe a répondu :
Il a fallu faire confiance, face à notre impuissance.
Il nous a fallu oser : changer, s'ouvrir, inventer des façons de célébrer ensemble car nous avons mesuré combien être et faire ensemble nous construit.
Nous avons pris conscience de nos besoins spirituels.
L’Église de France n'a pas su inventer pour répondre à ces besoins, n'a pas fait suffisamment entendre une parole forte d'espérance. L'évolution ne va pas venir d'en haut. Il faut continuer à se voir en petits groupes car le changement viendra de là.
- Intitulé : "Construire demain ensemble"
- Objectif : Suite au confinement, recueillir et partager ce que nous avons vécu, à la lumière des Écritures pour nous engager à construire le monde d'après.
Il ressort de ces échanges le fait que la remise en question "forcée" due au confinement, nous a permis de toucher du doigt des points essentiels de l'encyclique "Laudato Si".
Résumé des idées fortes recueillies pendant l'atelier sur notre vécu du confinement, ce qu'il nous a appris, ce qui nous a marqués.
1 - Contempler. En faisant taire la peur, nous avons profité du temps, de notre famille, du contact avec la nature, du jardin, d'activités délaissées, du sommeil délivrés d'un rythme stressant, pour contempler la vie qui naissait là au printemps.
2 - Une consommation différente. Le confinement en milieu urbain a été beaucoup plus difficile qu'en milieu rural. Il y a eu un renversement d'appréciation entre vivre en rural et vivre en ville : l'accès à un jardin a adouci le confinement, la consommation de proximité a aidé...
"Nous avons pris conscience de ce qui fait la vie des autres, leurs difficultés, mais aussi leur importance, leur prix : les producteurs ont découvert des clients à côté de chez eux et inversement par exemple." Nous le savions déjà, mais consommer local, auprès de petits commerçants a été vital !
3 - La tentation de tout maîtriser mise à mal. Nous avons entrevu la fin d'un monde qui court à sa perte par la démesure dans tous les domaines : agriculture, environnement, finances…un monde séduit par la domination (Cf. les tentations présentées au Christ au désert). Les chrétiens n'ont pas compris le sens du verset de la Genèse "Dominez la terre..." et mettent beaucoup de temps à le comprendre ! Il y a eu des inquiétudes, des souffrances : le gaspillage des produits de l'agriculture par manque de débouchés, l'exagération de certaines réglementations comme l'interdiction des marchés.
4 - L'utilisation intelligente des technologies a été au service des besoins élémentaires.
5 - Prise de conscience d'un monde différent à bâtir car tout a été remis en question : notre rapport à la vie, notre rapport à la mort.
Quelle société voulons-nous bâtir ? Relancer l'économie : oui mais laquelle ? Il y a une hiérarchie des besoins à faire
Il y a eu des changements importants pendant le confinement. Conserver ces nouvelles habitudes de consommation est compliqué (Facilité d'accès et prix des supermarchés, magasins géants d'internet ...). Nous allons vers une société à plusieurs vitesses avec des écarts qui se creusent, un isolement qui s'accroit ( personnes âgées).
Pourtant la crise nous a changés. Même si le monde économique a l'air de repartir comme avant même si nous avons de plus en plus conscience d'un monde différent à bâtir. Une fissure s'est faite entre le pouvoir politique et les citoyens plus avertis, plus exigeants, moins crédules. Tout est déplacé : notre vision de l'avenir, notre conscience d'un monde différent à bâtir.
La crise a révélé la place vitale des rencontres : l'homme est relié à l'autre, à la terre, a besoin des autres, pour ne pas mourir, pour nourrir son corps, sa vie affective et son esprit.
Il y a des volontés de changement. On entend rêver tout haut : Comment être créateur de relations ? Dans mon entourage le plus proche : famille, travail...
Il y a un réveil mais il faut qu'il perce nos cœurs et celui des politiciens. Pourquoi délocaliser, accepter le chômage, produire pour rien ?
Une bonne idée : la conférence citoyenne pour le climat qui a donné de l'espace et du temps pour débattre (150 personnes citoyennes tirées au sort ont donné leurs préconisations)
6 - La peur a masqué d'autres questions cruciales : la peur de la contamination a été bien plus forte que la peur des excès de notre monde qui pourtant mènent aussi à la mort, mais plus lointaine. (La destruction de la planète, le pouvoir financier, Internet qui nous suit à la trace.. )
Pourtant il y a eu du partage, des solidarités dans un monde où la solidarité ne semblait plus exister.
7 - A la question : "Comment avons-nous vécu ces semaines, dans notre expérience de foi chrétienne ? Quels ont été nos points d'appui pour la traverser ? Comment avons-nous vécu ce que l’Église a donné à voir d’elle-même ?" le groupe a répondu :
Il a fallu faire confiance, face à notre impuissance.
Il nous a fallu oser : changer, s'ouvrir, inventer des façons de célébrer ensemble car nous avons mesuré combien être et faire ensemble nous construit.
Nous avons pris conscience de nos besoins spirituels.
L’Église de France n'a pas su inventer pour répondre à ces besoins, n'a pas fait suffisamment entendre une parole forte d'espérance. L'évolution ne va pas venir d'en haut. Il faut continuer à se voir en petits groupes car le changement viendra de là.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Quelques textes bibliques cités durant les échanges en appui à ces réflexions :
Sur la tentation de démesure du monde
"Les tentations au désert" (Marc, 1 / Luc, 4, 1-13).
Comment être au service de la création
"Dominez la terre... mais..." (Genèse 1, 28) . "Le lavement des pieds" (Jean 13, 12-17)
Sur le partage des récoltes avec ceux qui ont besoin.
Évangéliser ou faire fonctionner une structure ?
Le sabbat (Luc 13, 10)
Renaître d'en haut pour un vrai partage du "pouvoir" dans l’Église :
"Naître avec" (Jean, 3, 1-21)
Sur la tentation de démesure du monde
"Les tentations au désert" (Marc, 1 / Luc, 4, 1-13).
Comment être au service de la création
"Dominez la terre... mais..." (Genèse 1, 28) . "Le lavement des pieds" (Jean 13, 12-17)
Sur le partage des récoltes avec ceux qui ont besoin.
- (Dt 10,18-19 / 24, 17-22 / 26,12)
Évangéliser ou faire fonctionner une structure ?
Le sabbat (Luc 13, 10)
Renaître d'en haut pour un vrai partage du "pouvoir" dans l’Église :
"Naître avec" (Jean, 3, 1-21)
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Sur le territoire du diocèse nombreux agriculteurs sont organisés pour la vente en circuit court et cela s'est accentué pendant le confinement, par des points de vente sur l'exploitation ou en commun entre plusieurs exploitants, ils font aussi de la livraison à domicile après commande.
Les exploitations produisant en agriculture biologique sont de plus en plus nombreuses nombreuses aussi bien en maraichage qu'en viticulture... (Pour le vin, l'AOP Les Baux de Provence a été créé en 1995 regroupe 11 domaines et 243 ha).
Les exploitations produisant en agriculture biologique sont de plus en plus nombreuses nombreuses aussi bien en maraichage qu'en viticulture... (Pour le vin, l'AOP Les Baux de Provence a été créé en 1995 regroupe 11 domaines et 243 ha).
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Nous sommes dans un territoire au réalité contrasté entre les zones industrielles (Fos sur Mer, sud de l'étang de Berre...), les villes (Aix, Marignane, Martigues...), le périurbain, les zones agricoles (Camargue, Nord Alpilles...). Il y a peu d'échange entre les diverses réalités de vie dans le diocèse.
Plus de contact permettraient de prendre conscience :
- de l'importance de la terre pour nourrir les personnes et non pour des investissements immobiliers.
- des conditions de travail des ouvriers saisonniers très présents particulièrement sur notre diocèse et dont on parle peu.
Eux aussi cultivent pour se nourrir et nous nourrir.
Plus de contact permettraient de prendre conscience :
- de l'importance de la terre pour nourrir les personnes et non pour des investissements immobiliers.
- des conditions de travail des ouvriers saisonniers très présents particulièrement sur notre diocèse et dont on parle peu.
Eux aussi cultivent pour se nourrir et nous nourrir.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Non
Si oui, lesquelles ? :
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Il est important d'accompagner les croyants dans leur foi tout au long de leur vie, pour que chacun puisse se nourrir de la Parole sans tout attendre de nos clercs.
ConstruireDemainEnsembleEnLienAvecLaudato (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 01.11.2020 à 18:39, mise à jour le 01.11.2020 à 18:39.
créée le 01.11.2020 à 18:39, mise à jour le 01.11.2020 à 18:39.
Développer l’écoute, le dialogue et le respect entre des approches différentes de l’agriculture
Développer l’écoute, le dialogue et le respect entre des approches différentes de l’agriculture
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Bernadette HAUTCOEUR
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
( Je n'ai pas trouvé le diocèse de CAMBRAI dans la liste proposée...)
Cette fiche est le résultat d'une réunion organisée entre des représentants du CMR, Le MRJC et le Réseau Laudato si' du diocèse de CAMBRAI
Quelles thématiques de discussions le sujet vous inspire-t-il ? partage de vécus, savoirs, questionnement éthique, spirituel…).
1. Un questionnement sur les pratiques agricoles :
Enfin, comment vivre en étant de plus en plus tiraillés entre pouvoir produire de façon rentable (au moins se verser un salaire) et arrêter de fournir une alimentation que l’on sait mauvaise contradiction pouvant conduire au suicide : cf prévention du suicide des agriculteurs mise en place) ?
2. La conscience d’être dans des systèmes puissants qui régissent tout cela : le pouvoir énorme de la grande distribution, des industries agro-alimentaires, la PAC (avec des subventions plutôt aux grandes exploitations), les lobbies de la pétro-chimie (pesticides, semences…) la politique internationale ( tout dernier revers : les pays musulmans achètent leur blé à la Russie plutôt qu’à la France en représailles …) . Que faire ?
3. Un autre axe de réflexion : voir la question du côté du consommateur :
Se nourrir ? : acte complexe et élément fondateur de l’identité individuelle, du lien social et de l’appartenance sociale. Qu’est-ce qui guide nos choix alimentaires- (quand on a le choix !) ? ( le prix, la connaissance de nos besoins physiologiques, la santé, les habitudes (héritées de la famille), le « savoir cuisiner », l’envie de tel ou tel aliment, la publicité, le militantisme ( vegans, locavores, la religion, la solidarité avec les agriculteurs, les éleveurs..)
Cette fiche est le résultat d'une réunion organisée entre des représentants du CMR, Le MRJC et le Réseau Laudato si' du diocèse de CAMBRAI
Quelles thématiques de discussions le sujet vous inspire-t-il ? partage de vécus, savoirs, questionnement éthique, spirituel…).
1. Un questionnement sur les pratiques agricoles :
- Faire un pas vers plus d’écologie, vers une généralisation de la prise de conscience, avec encore des résistances (aussi une question de génération) mais « L’agriculture conventionnelle est nécessaire car s’il n’il n’y a plus que des réseaux locaux, on n’arrivera plus à entretenir le paysage ni à nourrir tout le monde »
- Les jeunes agriculteurs qui ont fait un Tour de France agricole, ont le désir de re-questionner le métier : Comment produire et vivre de son travail ? en sachant que les axes de réflexion (économique, sociale, environnementale) sont complexes. Ils sont aussi attentifs à la perception du « vivant », à entretenir, protéger le « vivant » dans une certaine spiritualité.
- Dans le diocèse de Cambrai, la diversité agricole est représentée : des terres plutôt d’élevage, ou des petites surfaces propices au développement du « bio », et des grandes cultures céréalières. On peut aussi trouver chez le même exploitant du bio et du non-bio, autrement dit la diversité au sein d’une même exploitation !
Enfin, comment vivre en étant de plus en plus tiraillés entre pouvoir produire de façon rentable (au moins se verser un salaire) et arrêter de fournir une alimentation que l’on sait mauvaise contradiction pouvant conduire au suicide : cf prévention du suicide des agriculteurs mise en place) ?
2. La conscience d’être dans des systèmes puissants qui régissent tout cela : le pouvoir énorme de la grande distribution, des industries agro-alimentaires, la PAC (avec des subventions plutôt aux grandes exploitations), les lobbies de la pétro-chimie (pesticides, semences…) la politique internationale ( tout dernier revers : les pays musulmans achètent leur blé à la Russie plutôt qu’à la France en représailles …) . Que faire ?
3. Un autre axe de réflexion : voir la question du côté du consommateur :
Se nourrir ? : acte complexe et élément fondateur de l’identité individuelle, du lien social et de l’appartenance sociale. Qu’est-ce qui guide nos choix alimentaires- (quand on a le choix !) ? ( le prix, la connaissance de nos besoins physiologiques, la santé, les habitudes (héritées de la famille), le « savoir cuisiner », l’envie de tel ou tel aliment, la publicité, le militantisme ( vegans, locavores, la religion, la solidarité avec les agriculteurs, les éleveurs..)
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
1. L’église est le lieu par excellence de la fraternité, donc appelée sans cesse à créer du lien entre tous.
2. « Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boissons » Rm 14, 17. Et pourtant… Jésus mangeait avec tout le monde, il est question dans la Bible de jardins, de fruits, de champ (un grand, à moissonner), de vignes (à vendanger), de noces, de banquet, de « pays ruisselant de lait et de miel, avec des viandes savoureuses » « Le jour viendra où le Seigneur préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne… ( Isaïe) Et l’eucharistie est bien un repas avec des éléments de la Création- pas n’importe lesquels- ce sont du pain et du vin qui deviennent Corps et Sang du Seigneur.
3. Avec Laudato Si la théologie de la création est revisitée. L’encyclique en insistant sur le « tout est lié » permet la rencontre des diverses approches de la foi : l’engagement pour plus de justice et de solidarité, la prière, et la relation à la création.
4. La relation au vivant est omniprésente dans la vie des Hommes, notamment dans les questions d’alimentation, de santé, de bien-être physique et moral. Cela passe donc par la culture agricole, l’alimentation, la méditation ou la prière. Il est sain de se requestionner sur notre relation à la nature et tout ce que cela englobe.
2. « Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boissons » Rm 14, 17. Et pourtant… Jésus mangeait avec tout le monde, il est question dans la Bible de jardins, de fruits, de champ (un grand, à moissonner), de vignes (à vendanger), de noces, de banquet, de « pays ruisselant de lait et de miel, avec des viandes savoureuses » « Le jour viendra où le Seigneur préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne… ( Isaïe) Et l’eucharistie est bien un repas avec des éléments de la Création- pas n’importe lesquels- ce sont du pain et du vin qui deviennent Corps et Sang du Seigneur.
3. Avec Laudato Si la théologie de la création est revisitée. L’encyclique en insistant sur le « tout est lié » permet la rencontre des diverses approches de la foi : l’engagement pour plus de justice et de solidarité, la prière, et la relation à la création.
4. La relation au vivant est omniprésente dans la vie des Hommes, notamment dans les questions d’alimentation, de santé, de bien-être physique et moral. Cela passe donc par la culture agricole, l’alimentation, la méditation ou la prière. Il est sain de se requestionner sur notre relation à la nature et tout ce que cela englobe.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
1. Le CMR :
Mission très importante de garder le lien entre les « mondes » agricoles et entre le « monde agricole » et la société.
Exemple : une équipe locale avec des agriculteurs qui ont tous des pratiques différentes et sont de syndicats différents et qui réussissent à se parler, se respecter et même à écrire un texte commun (car « on se connaît, on s’écoute et on sait qu’on a besoin l’un de l’autre »)
- Travail avec le Parc Naturel Régional qui fait évoluer les pratiques agricoles
- Prévention du suicide chez les agriculteurs – initié par le CMR et qui s’étend maintenant à d’autres pastorales du diocèse
- Informations de qualité sur les perturbateurs endocriniens (conférence-débat par un médecin cheffe du service d’endocrinologie à l’hôpital de Valenciennes)
2. Le MRJC : A travers en particulier les camps de vacances, offrir à des jeunes de découvrir des pratiques et à réfléchir par exemple sur le sujet « alimentation »
3. Le Réseau Laudato si’ créé en 2019 : « Un réseau pour transmettre, faire remonter, échanger sur les sujets d’écologie intégrale. Un réseau transversal aux différents mouvements et services du diocèse, et pour nous rejoindre tous dans notre vie quotidienne. Le réseau a pour objectif de fédérer et soutenir les personnes sensibles à la sauvegarde de la création. Il veut promouvoir l’écologie humaine et intégrale définie par l’encyclique « Laudato Si’ » du pape François (2015). Le réseau met en œuvre les moyens suivants : la communication, (Site sur Cathocambrai : infos et ressources, approfondissement théologique et spirituel, « newsletter », articles dans différentes revues du diocèse), la promotion du label « Église Verte », l’animation de journées diocésaines. »
A noter également le développement des AMAP.
Mission très importante de garder le lien entre les « mondes » agricoles et entre le « monde agricole » et la société.
Exemple : une équipe locale avec des agriculteurs qui ont tous des pratiques différentes et sont de syndicats différents et qui réussissent à se parler, se respecter et même à écrire un texte commun (car « on se connaît, on s’écoute et on sait qu’on a besoin l’un de l’autre »)
- Travail avec le Parc Naturel Régional qui fait évoluer les pratiques agricoles
- Prévention du suicide chez les agriculteurs – initié par le CMR et qui s’étend maintenant à d’autres pastorales du diocèse
- Informations de qualité sur les perturbateurs endocriniens (conférence-débat par un médecin cheffe du service d’endocrinologie à l’hôpital de Valenciennes)
2. Le MRJC : A travers en particulier les camps de vacances, offrir à des jeunes de découvrir des pratiques et à réfléchir par exemple sur le sujet « alimentation »
3. Le Réseau Laudato si’ créé en 2019 : « Un réseau pour transmettre, faire remonter, échanger sur les sujets d’écologie intégrale. Un réseau transversal aux différents mouvements et services du diocèse, et pour nous rejoindre tous dans notre vie quotidienne. Le réseau a pour objectif de fédérer et soutenir les personnes sensibles à la sauvegarde de la création. Il veut promouvoir l’écologie humaine et intégrale définie par l’encyclique « Laudato Si’ » du pape François (2015). Le réseau met en œuvre les moyens suivants : la communication, (Site sur Cathocambrai : infos et ressources, approfondissement théologique et spirituel, « newsletter », articles dans différentes revues du diocèse), la promotion du label « Église Verte », l’animation de journées diocésaines. »
A noter également le développement des AMAP.
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
La transversalité entre les « mondes » voir ci-dessous la remarque sur ATD quart-monde…
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Continuer de développer les échanges avec la société civile (Parc naturel, association « Terres de Liens » ( aides pour le rachat des terres par de jeunes agriculteurs), association « Arcade » sur le Nord-Pas de Calais (accompagnement des agriculteurs, artisans et commerçants en difficulté)
Accompagnement des agri suite Burn-out, des familles suite suicide en partenariat avec les structures existantes type MSA avec son réseau alerte
Favoriser les lieux de dialogue entre ruraux et urbains afin de désamorcer les tensions de voisinage avec portes ouvertes sur les fermes,
Continuer plus que jamais à se faire rencontrer les jeunes et les moins jeunes, les ruraux et les citadins, les étudiants et les agriculteurs dans un but d’échanges bienveillant et de construction de projets en commun.
Fédérer sur le sujet « alimentation » divers mouvements ex : ATD quart-Monde qui a fait un dossier complet et très documenté sur « Se nourrir quand on est pauvre » : connaître les déterminants des choix alimentaires de personnes d’un « autre monde » ! Ce qui pourrait permettre à chacun de mieux comprendre l’autre dans ses choix et ses motivations.
Faire redécouvrir la saisonnalité des fruits et légumes locaux : l’agriculture vit avec les saisons alors que le consommateur recherche à la fois les aliments de et hors saison ce qui est contre nature pour notre corps et très énergivore
Continuer de promouvoir la prise de conscience de l’urgence écologique, la mise en place de lieux d’échanges où chacun est invité à progresser dans le sens de la « sauvegarde de la maison commune » selon Laudato si’…
Continuer à faire vivre des projets avec les jeunes qui les requestionnent, qui les rend acteurs de leur territoire, de leur corps, de leur consommation, de leur vie personnelle et collective.
Accompagnement des agri suite Burn-out, des familles suite suicide en partenariat avec les structures existantes type MSA avec son réseau alerte
Favoriser les lieux de dialogue entre ruraux et urbains afin de désamorcer les tensions de voisinage avec portes ouvertes sur les fermes,
Continuer plus que jamais à se faire rencontrer les jeunes et les moins jeunes, les ruraux et les citadins, les étudiants et les agriculteurs dans un but d’échanges bienveillant et de construction de projets en commun.
Fédérer sur le sujet « alimentation » divers mouvements ex : ATD quart-Monde qui a fait un dossier complet et très documenté sur « Se nourrir quand on est pauvre » : connaître les déterminants des choix alimentaires de personnes d’un « autre monde » ! Ce qui pourrait permettre à chacun de mieux comprendre l’autre dans ses choix et ses motivations.
Faire redécouvrir la saisonnalité des fruits et légumes locaux : l’agriculture vit avec les saisons alors que le consommateur recherche à la fois les aliments de et hors saison ce qui est contre nature pour notre corps et très énergivore
Continuer de promouvoir la prise de conscience de l’urgence écologique, la mise en place de lieux d’échanges où chacun est invité à progresser dans le sens de la « sauvegarde de la maison commune » selon Laudato si’…
Continuer à faire vivre des projets avec les jeunes qui les requestionnent, qui les rend acteurs de leur territoire, de leur corps, de leur consommation, de leur vie personnelle et collective.
Commentaires éventuels :
Merci d'ajouter CAMBRAI dans la liste des diocèses !!
5°) Comment repartez-vous ?
« Heureuse d’avoir eu des échanges si riches, de découvrir des mondes qui me sont encore inconnus. Je suis reconnaissante d’avoir été conviée à cette rencontre et ai hâte de pouvoir échanger davantage. » ( MRJC)
Intérêt d’un échange et d’une écoute entre ruraux et urbains et aussi entre générations. Sûrement des transmissions sur l’histoire à développer !
5°) Comment repartez-vous ?
« Heureuse d’avoir eu des échanges si riches, de découvrir des mondes qui me sont encore inconnus. Je suis reconnaissante d’avoir été conviée à cette rencontre et ai hâte de pouvoir échanger davantage. » ( MRJC)
Intérêt d’un échange et d’une écoute entre ruraux et urbains et aussi entre générations. Sûrement des transmissions sur l’histoire à développer !
DevelopperLecouteLeDialogueEtLeRespect (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 31.10.2020 à 12:03, mise à jour le 31.10.2020 à 12:03.
créée le 31.10.2020 à 12:03, mise à jour le 31.10.2020 à 12:03.
Evolution vers une viticulture bio : témoignage
Evolution vers une viticulture bio : témoignage
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Sébastien Gass
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Lorsque j'ai choisi de travailler dans les vignes, je recherchais le contact avec la nature son respect et le travail en harmonie avec elle. Des années durant, j'ai pratiqué une viticulture dépendantes des intrants et non durable, employé comme responsable de vignoble pour mener ce travail. Ceci ne me convenait pas, plusieurs fois, j'ai envisagé de changer de travail mais à chaque fois, je gardais un secret espoir d’être là lorsque le changement se fera et aujourd'hui nous sommes dans cette démarche. Je vis cela comme un soulagement car je savais le mal que je faisais à la terre, à la nature et donc aux hommes, que ce soit mes collègues de travail, consommateur, à moi-même et bien plus encore.
Je faisais en quelque sorte le mal contre mon gré. J'ai résisté, fait de mon mieux pour limiter "la casse".
Lorsqu'en 2003, je suis arrivé pour travailler dans le vignoble aubois, je trouvais des vignes terres nues, tel un désert. J'avais pris l'habitude d'arpenter des vignes en Alsace cultivées en biodynamie, avec un enherbement assez important. Ce fut donc un choc. Je me rappelle encore de mon chef de l'époque qui nous faisait faire la chasse à la moindre petite herbe qui arrivait à percer dans ce désert, avec notre pompe à dos rempli de glyphosate
En 2008, il partit à la retraite, je devenais le chef vigneron dans l'Aube pour ce domaine familial marnais. Une de mes premières initiatives fut de baisser au mieux l'utilisation des herbicides. Mais les années passent et à chaque printemps arrive ce moment où je reçois la livraison de tous mes produits, c'est à chaque fois pour moi, un moment de déprime. Je fais mon travail à contre cœur, il faut bien gagner ma vie, coincé entre le confort d'une activité salarié et l'envie de tout arrêter. A chaque moment de doute, je me dis "il faut que je sois là au moment où ça change pour pouvoir jouer mon rôle"
En 2015, un collègue de travail tombe malade, un cancer, puis un autre en 2017. Ce n'est pour moi pas un hasard. Ma responsabilité est clairement engagée, malgré moi.
Au printemps 2017, alors que je termine mon traitement herbicide en enjambeur dans une parcelle difficile arrive cet accident. Mon enjambeur se renverse dans la cote et miraculeusement je m'en sors sans une égratignure.
Les choses se bousculent, je ne pouvais plus continuer à travailler comme cela, soit on allait vers une transition, soit j’arrêtais ce métier.
Tout s'enchaine alors, d'abord un changement dans la direction, c'est le neveu qui reprend le flambeau. Directement je sens que les choses vont changer.
dès 2018, nous limitons les désherbants sous les rangs de vignes, 2019, la première parcelle sans désherbants, 2020 40% du vignoble sans désherbants chimiques et 2021 la totalité du vignoble mais aussi un projet de transition en viticulture bio à moyen terme.
Beaucoup d'essais de couverts ont été effectués là ou jadis aucune herbe ne poussait.
A l’automne 2019 sur la première parcelle sans désherbage chimique dans laquelle j'ai fait mes premiers essais de couverts , je vois derrière chaque pierre soulevée des vers de terres comme jamais je n'en avais vu, cette année, j'en trouve encore davantage, mais aussi bien d'autres choses. la vie repart dans ces sols qui étaient morts. c'est pour moi une résurrection !
Rien n'est donc irréversible, après avoir prié pour que les choses changent, aujourd'hui je prie pour garder le courage et la bonne inspiration pour continuer dans cette voie
Rien n'est gagné non plus, mais on marche enfin dans la bonne direction !
Ce témoignage, c'est pour mettre en lumière toutes les souffrances subies par des travailleurs de la terre qui entretiennent l'espoir d'un changement.
Les choses évoluent, il y a des transitions qui se font, ce n'est pas simple, mais ceci est vraiment source de grands espoirs. L’Eglise a son rôle à jouer car on ne peut s'occuper de l'homme sans un grand respect de la création dans son ensemble.
Je faisais en quelque sorte le mal contre mon gré. J'ai résisté, fait de mon mieux pour limiter "la casse".
Lorsqu'en 2003, je suis arrivé pour travailler dans le vignoble aubois, je trouvais des vignes terres nues, tel un désert. J'avais pris l'habitude d'arpenter des vignes en Alsace cultivées en biodynamie, avec un enherbement assez important. Ce fut donc un choc. Je me rappelle encore de mon chef de l'époque qui nous faisait faire la chasse à la moindre petite herbe qui arrivait à percer dans ce désert, avec notre pompe à dos rempli de glyphosate
En 2008, il partit à la retraite, je devenais le chef vigneron dans l'Aube pour ce domaine familial marnais. Une de mes premières initiatives fut de baisser au mieux l'utilisation des herbicides. Mais les années passent et à chaque printemps arrive ce moment où je reçois la livraison de tous mes produits, c'est à chaque fois pour moi, un moment de déprime. Je fais mon travail à contre cœur, il faut bien gagner ma vie, coincé entre le confort d'une activité salarié et l'envie de tout arrêter. A chaque moment de doute, je me dis "il faut que je sois là au moment où ça change pour pouvoir jouer mon rôle"
En 2015, un collègue de travail tombe malade, un cancer, puis un autre en 2017. Ce n'est pour moi pas un hasard. Ma responsabilité est clairement engagée, malgré moi.
Au printemps 2017, alors que je termine mon traitement herbicide en enjambeur dans une parcelle difficile arrive cet accident. Mon enjambeur se renverse dans la cote et miraculeusement je m'en sors sans une égratignure.
Les choses se bousculent, je ne pouvais plus continuer à travailler comme cela, soit on allait vers une transition, soit j’arrêtais ce métier.
Tout s'enchaine alors, d'abord un changement dans la direction, c'est le neveu qui reprend le flambeau. Directement je sens que les choses vont changer.
dès 2018, nous limitons les désherbants sous les rangs de vignes, 2019, la première parcelle sans désherbants, 2020 40% du vignoble sans désherbants chimiques et 2021 la totalité du vignoble mais aussi un projet de transition en viticulture bio à moyen terme.
Beaucoup d'essais de couverts ont été effectués là ou jadis aucune herbe ne poussait.
A l’automne 2019 sur la première parcelle sans désherbage chimique dans laquelle j'ai fait mes premiers essais de couverts , je vois derrière chaque pierre soulevée des vers de terres comme jamais je n'en avais vu, cette année, j'en trouve encore davantage, mais aussi bien d'autres choses. la vie repart dans ces sols qui étaient morts. c'est pour moi une résurrection !
Rien n'est donc irréversible, après avoir prié pour que les choses changent, aujourd'hui je prie pour garder le courage et la bonne inspiration pour continuer dans cette voie
Rien n'est gagné non plus, mais on marche enfin dans la bonne direction !
Ce témoignage, c'est pour mettre en lumière toutes les souffrances subies par des travailleurs de la terre qui entretiennent l'espoir d'un changement.
Les choses évoluent, il y a des transitions qui se font, ce n'est pas simple, mais ceci est vraiment source de grands espoirs. L’Eglise a son rôle à jouer car on ne peut s'occuper de l'homme sans un grand respect de la création dans son ensemble.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
S'il y a un texte d'Evangile que je citerais et qui m'a sans doute inspiré dans cette longue attente de ce changement, c'est la parabole des 10 vierges ou il est question d'attendre et de rester fidèle à ses convictions lorsqu'on sait où se situe la bonne direction. C'est bien sur une interprétation bien personnelle de ce texte !
Il y en a d'autres bien évidemment, à chaque fois que je dois prendre une petite ou grande décision, je me pose la question : "qu'aurait fait Jésus, que me conseillerait il de faire ?" la réponse est toujours assez évidente finalement.
Il y en a d'autres bien évidemment, à chaque fois que je dois prendre une petite ou grande décision, je me pose la question : "qu'aurait fait Jésus, que me conseillerait il de faire ?" la réponse est toujours assez évidente finalement.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Une table ronde en mars 2019 sur le thème « De crises en mutations … regards sur ce qui est signe d’espérance dans le monde agricole.
Portes ouvertes de la grange au bois (20/09/2020)
Kermesse diocésaine élargie aux élèves de l’Enseignement Catholique le vendredi (700 élèves) avec des ateliers (découverte des plantes, de la permaculture, d’une ferme pédagogique …) et la présentation du label Eco-Ecole. Présentation d’un village des initiatives durables au sein de la kermesse (septembre 2020).
Portes ouvertes de la grange au bois (20/09/2020)
Kermesse diocésaine élargie aux élèves de l’Enseignement Catholique le vendredi (700 élèves) avec des ateliers (découverte des plantes, de la permaculture, d’une ferme pédagogique …) et la présentation du label Eco-Ecole. Présentation d’un village des initiatives durables au sein de la kermesse (septembre 2020).
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
La soirée débat sur l’agriculture a rassemblé 60 personnes. Devant la qualité des échanges et les messages passés, l’idée d’un débat public plus large avec des producteurs, des consommateurs, des élus et des responsables du monde agricole serait pertinent à mettre en place.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Proposition d'action 1 : poursuivre l’évolution de la kermesse diocésaine pour qu’elle soit davantage une vitrine des évolutions du monde agricole pour rapprocher les consommateurs des producteurs.
Proposition d'action 2 : proposer aux paroisses qui mettent en place le « dimanche qui prend son temps » de le faire autour de producteurs locaux à la sortie de la messe dominicale.
Proposition d’action 3 : mettre en place des tables rondes locales et les mettre en ligne pour rejoindre le plus de citoyens possible, l’autoformation étant plus développée qu’avant.
Proposition d’action 4 : présenter « Laudato Si » à la fête de la Saint Vincent.
Proposition d'action 2 : proposer aux paroisses qui mettent en place le « dimanche qui prend son temps » de le faire autour de producteurs locaux à la sortie de la messe dominicale.
Proposition d’action 3 : mettre en place des tables rondes locales et les mettre en ligne pour rejoindre le plus de citoyens possible, l’autoformation étant plus développée qu’avant.
Proposition d’action 4 : présenter « Laudato Si » à la fête de la Saint Vincent.
EvolutionVersUneViticultureBioTemoignage (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 01.11.2020 à 22:35, mise à jour le 01.11.2020 à 22:35.
créée le 01.11.2020 à 22:35, mise à jour le 01.11.2020 à 22:35.
L'alimentation, une porte d'entrée vers l'écologie intégrale
L'alimentation, une porte d'entrée vers l'écologie intégrale
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Monseigneur Denis Jachiet
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Alimentation :
- permet de repenser le rapport au temps, le rapport au travail et le rythme de vie (problématique particulière à Paris) ;
- porte d'entrée vers une démarche écologique plus large ;
- vecteur de liens sociaux (réapprendre à bien manger), de transmission entre générations (logements intergénérationnels), et de rencontre des cultures (migrants) ;
- créativité à développer dans le secteur de l'aide alimentaire : proposer des aliments et des pistes pour mieux se nourrir.
Lien urbain / rural :
- Paroisses = acteurs sociaux dans le tissu urbain / vecteur de rencontre entre consommateur et maraîcher (par exemple, pour des AMAP paroissiales) ;
- Guérison à opérer entre agriculteurs et urbains ou entre modes d'agriculture => l'Eglise peut être vecteur de paix ;
- Offrir aux migrants arrivés dans les villes des possibilités de rejoindre le monde agricole : cultiver la terre est un moyen d’intégration.
- permet de repenser le rapport au temps, le rapport au travail et le rythme de vie (problématique particulière à Paris) ;
- porte d'entrée vers une démarche écologique plus large ;
- vecteur de liens sociaux (réapprendre à bien manger), de transmission entre générations (logements intergénérationnels), et de rencontre des cultures (migrants) ;
- créativité à développer dans le secteur de l'aide alimentaire : proposer des aliments et des pistes pour mieux se nourrir.
Lien urbain / rural :
- Paroisses = acteurs sociaux dans le tissu urbain / vecteur de rencontre entre consommateur et maraîcher (par exemple, pour des AMAP paroissiales) ;
- Guérison à opérer entre agriculteurs et urbains ou entre modes d'agriculture => l'Eglise peut être vecteur de paix ;
- Offrir aux migrants arrivés dans les villes des possibilités de rejoindre le monde agricole : cultiver la terre est un moyen d’intégration.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Il y a une richesse à exploiter dans toutes les paraboles de l'évangile autour de l'agriculture.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Café-atelier associatif et solidaire Dorothy, colocations solidaires APA (entre jeunes actifs et sans-abri) , groupe de travail Laudato Si pour se former autour de l'écologie intégrale, initiatives paroissiales (paroisse Saint-Gabriel), Église Verte, ...
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Parcours de formation écologie intégrale (paroisse, jeunes, prêtres) ; Communication et rencontres diocésaines sur le thème de Laudato Si ; Lieux pour cultiver en paroisse (jardins paroissiaux) ; Dialogue avec les initiatives séculières ; Transformation des modes de fonctionnement (Eglise, diocèse)
LAlimentationUnePorteDEntreeVersLEcolo (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 27.10.2020 à 14:48, mise à jour le 27.10.2020 à 14:48.
créée le 27.10.2020 à 14:48, mise à jour le 27.10.2020 à 14:48.
Laudato'si et l'agriculture de conservation des sols
Laudato'si et l'agriculture de conservation des sols
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Diane Masure (agricultrice, label HVE, Au cœur des sols, AB pour 25% des surfaces) www.apad.asso.fr
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Témoignage : pourquoi suis-je agriculteur?
J’aime cette notion de non maitrise totale de ce que je fais, c’est un peu comme l’éducation des enfants, l’idée d’orienter un système vivant qui a sa propre autonomie, ou comme la voile, réussir à canaliser une puissance qui nous dépasse.
Il y a aussi la nécessité de faire confiance à la nature : quand on me demande si les récoltes ont été bonnes, j’ai coutume à dire : nous n’avons pas fait d’erreur, donc la récolte est bonne. La climatologie (ou l’ami Théo), si elle a un impact sur ma récolte, je n’y peux rien (n’ayant pas d’irrigation).
Nous sommes dépassés par ce qui nous entoure, jamais nous ne comprendrons la subtilité des cycles de la vie, nous l’observons mais nous ne la comprendrons pas. C’est notre plus grande résilience, faire confiance à la nature aux « lois internes »
Être agriculteur, c’est travailler avec du vivant.
Notre mission d’agriculteur : « cultiver et garder la terre » (Gn 2, 15) Nous avons vocation de produire, pour nourrir les hommes, tout en respectant la terre.
« Alors que ‘‘cultiver’’ signifie labourer, défricher ou travailler, ‘‘garder’’ signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature. » (Laudato si 67)
Comment est faite la matière ?
Produire c’est à dire faire de la matière. Cette matière qui constituent tous les « êtres vivants » sur la terre : les plantes, les animaux, les hommes. La matière vivante n’est composée que de 4 éléments principaux (C H O N = Carbone Hydrogène Oxygène et Azote) : nous ne sommes que « poussière ».
- Le Carbone vient du carbone de l’air, grâce à la photosynthèse des plantes (avec notre frère Soleil), il devient ensuite constituant des plantes,
- L’Azote vient de l’azote de l’air aussi, fixée dans le sol grâce aux bactéries du sol ou aux bactéries en symbiose avec les légumineuses, elle devient ensuite constituant des plantes. Pour que ce cycle commence, il faut un sol vivant avec ces fameuses bactéries et/ou des légumineuses cultivées.
Il n’y a pas de création de matière sur terre sans un sol vivant , c’est le SEUL moyen de fixer l’azote de l’air (avec les bactéries des océans)
- Hydrogène et Oxygène, proviennent de l’air et l’eau qui vient du sol (grâce à notre sœur la pluie), ils deviennent ensuite constituant des plantes,
- Les minéraux viennent du sol
En conclusion, la création de matière, l’origine de la matière qui nous constitue tous et le cycle de la vie ne dépend que des plantes et de la vie du sol. Cette matière créée, se re cyclera et retournera au sol , par les processus de décomposition (qui nécessitent encore un sol vivant), le « retour à la poussière» ( Gn 3, 19).
En prime, carbone et azote dans le sol se combinent (processus physico-chimique) pour former de la matière organique, une matière éponge qui retient l’eau, les minéraux et qui stabilise les sols: « tout est lié ». C’est oublier ces mécanismes fondamentaux que de négliger le sol.
« Il nous coûte de reconnaître que le fonctionnement des écosystèmes naturels est exemplaire : les plantes synthétisent des substances qui alimentent les herbivores ; ceux-ci à leur tour alimentent les carnivores, qui fournissent d’importantes quantités de déchets organiques, lesquels donnent lieu à une nouvelle génération de végétaux. » (Laudato si 22)
Notre mission: « garder » la terre,
Pour avoir un sol vivant il faut favoriser la biodiversité, c’est à dire offrir le gite et le couvert à la vie qui veut se développer.
– Nourrir : Apporter de la matière. En agriculture, nous pouvons faire des intercultures, des associations culturales avec des légumineuses. Nous semons des plantes que nous ne récolterons pas, mais qui vont fixer l’azote et le carbone de l’air pour restituer de la matière et nourrir la vie sous et sur le sol. Mais il faut du temps, beaucoup de temps pour restaurer l’autofertilité des sols, « la lenteur naturelle de l’évolution biologique » (Laudato'si18). Apporter de la matière aussi en laissant au sol les résidus de culture comme la paille du blé.
Aujourd’hui nous compensons les besoins de nos cultures, on apporte de l’azote sous forme d’engrais (opération énergivore qui transforme l’azote de l’air) ou en mettant de la Matière Organique (qui vient du cycle de l’Azote) . Dans les 2 cas on apporte de l’azote extérieur qui fait l’impasse du sol, elle répond au besoin immédiat de la plante. L’apport d’azote extérieur est la seule solution sur un sol non vivant et un sol sans légumineuse. Notre technologie récente a sélectionné des plantes qui répondent au mieux à ces apports extérieurs mais pas forcément à leur aptitude à chercher dans le sol leurs besoins. L’apport extérieur qui a bien permis d’en finir avec les famines, mais il faut se focaliser sur l’importance d’avoir un sol vivant et d’utiliser des légumineuses. En plus, restaurer l’autofertilité des sols c’est augmenter leur taux de Matière Organique, c'est-à-dire fixer du carbone, nécessaire pour compenser le changement climatique, stabiliser les sols.
– Protéger : Eviter les cataclysmes du labour et du travail du sol qui oxyde artificiellement la matière organique, détruit la structure verticale naturelle du sol, détruit une bonne partie des habitats et des habitants du sol, laisse le sol nu.
Le bourdon, infatigable butineur, niche dans les 5 premiers centimètres du sol, comme le carabe qui mange les limaces. Le ver de terre anécique, vit 8 ans, construit ses galeries une fois pour toute et ne pond que 8 cocons par an, les exemples de vie du sol perturbées par le labour et le travail du sol sont nombreuses.
Le labour est une stratégie de désherbage : Pour produire, il faut lutter contre les herbes qui concurrencent nos « cultures » Plusieurs stratégies humaines ont été développées depuis la nuit des temps: 1. L’huile de coude « À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain» (Gn 3,19) 2. Le brulis 3. L’inondation (rizières) 4 . Le labour 5. l’abondance de plantes compagnes (principe de la permaculture associée au désherbage manuel) 6. l’ herbicide (trouver celui le moins nocif au sol). En effet, il n’y a pas de solution « miracle », il faut adapter la meilleure solution à la situation tout en respectant le sol et l’humain
Protéger en cas d’attaque : La monoculture est un déséquilibre, c’est comme un grenier qui attire les souris. C’est comme un virus dans une foule. Si une maladie apparait, un insecte découvre la manne…. Il se répand. Soit on confine, soit on soigne… un traitement sur une culture (que l’on soit en Bio ou en conventionnel) c’est une politique de gestion de population, pour éviter la crise. On doit faire confiance à la nature, encore une fois, mais il faut du temps pour que l’équilibre se mette en place et parfois il faut prévenir ou soigner pour éviter l’hécatombe.
– Copier la nature, en provoquant la biodiversité : rotations culturale, diversité de l’interculture, haies, arbres.
Décider des plantes qui vont faire notre couvert d’interculture, associer les plantes, pour moi c’est comme peindre une œuvre, avec une multitude de couleurs à notre palette, une immense diversité de plantes, que nous pouvons associer, mélanger. On a une diversité de bienfaits spécifiques à chaque plante.
L’homme a sélectionné aussi des couleurs dans la palette, ces fameuses légumineuses considérées comme point essentiel à la fixation d’azote ont été valorisées dans toutes les civilisations. Pour les trèfles, on a dans notre palette : du trèfle violet, de perse, d’alexandrie, d’abyssinie…
Diversité aussi des organismes : « Si les organismes du sol peuvent être classés suivant leur taille, ils peuvent aussi être regroupés selon leurs rôles, et ceci à différentes échelles. . 1. Les ingénieurs physiques de l’écosystème (ex : vers de terre, termites, fourmis) renouvellent la structure du sol, créent des habitats pour les autres organismes du sol et régulent la distribution spatiale des ressources en matières organiques ainsi que le transfert de l’eau. 2. Les régulateurs (nématodes, collemboles et acariens) contrôlent la dynamique des populations des microorganismes du sol et agissent sur leur activité. La présence d’une diversité de prédateurs permet par exemple de limiter la prolifération de certains champignons ou bactéries pathogènes des cultures. 3. Les ingénieurs chimistes, principalement les microorganismes (les bactéries et les champignons microscopiques) assurent la fixation d’azote et la décomposition de la matière organique (ex : les feuilles des arbres) en éléments nutritifs facilement assimilables par les plantes comme l’azote et le phosphore. Ils sont également responsables de la dégradation des polluants organiques comme les hydrocarbures et les pesticides. » (ADEME)
– S’adapter aux situations : Enfin, certaines cultures comme des plantes racinaires, feront que l’on bouge le sol.
Nourrir les hommes, demande parfois souplesse et adaptation, des « moindre mal » pour « garder la terre ».
Tous ces principes sont une révolution pour l’agriculteur, il faut du temps pour changer les pratiques, pour apprendre à faire confiance à la nature ; il faut donner ce temps, pour acquérir les techniques, garder des outils (herbicides, pesticides, engrais), obtenir de la reconnaissance des bienfaits et des les risques de la transition, pour que le sol se mette à revivre
« Cette responsabilité vis-à-vis d’une terre qui est à Dieu implique que l’être humain, doué d’intelligence, respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde, parce que «lui commanda, eux furent créés, il les posa pour toujours et à jamais sous une loi qui jamais ne passera » (Ps 148, 5b-6). » (Laudato si 68)
Pour tous, tout agriculteur, que ce soit le Biologique, le conventionnel, l’agroforesterie
On doit rester sur les mêmes grands principes : Produire et Respecter la vie du sol
Avec comme objectif, les 3 piliers :
1. Sol jamais travaillé
2. Sol toujours couvert
3. Biodiversité des plantes
Ce sont les 3 piliers définis par la FAO, pour l’Agriculture de Conservation des Sols, dont les bénéfices sont :
- Pour l’agriculteur : Produire en quantité suffisant, à un coût raisonnable pour tous, avec un revenu, de la reconnaissance, sens du métier
- Favoriser la biodiversité soit : Equilibre des pathogènes, Epuration des sols, Résilience au climat
- Augmentation de la Matière Organique soit : Lutte contre l’érosion, protection des captages, restauration de l’auto fertilité des sols, fixation de carbone « Tout est lié »
Manger local et français, vous sauvez les agriculteurs, Restaurez la vie du sol, vous sauvez la « maison commune »!
J’aime cette notion de non maitrise totale de ce que je fais, c’est un peu comme l’éducation des enfants, l’idée d’orienter un système vivant qui a sa propre autonomie, ou comme la voile, réussir à canaliser une puissance qui nous dépasse.
Il y a aussi la nécessité de faire confiance à la nature : quand on me demande si les récoltes ont été bonnes, j’ai coutume à dire : nous n’avons pas fait d’erreur, donc la récolte est bonne. La climatologie (ou l’ami Théo), si elle a un impact sur ma récolte, je n’y peux rien (n’ayant pas d’irrigation).
Nous sommes dépassés par ce qui nous entoure, jamais nous ne comprendrons la subtilité des cycles de la vie, nous l’observons mais nous ne la comprendrons pas. C’est notre plus grande résilience, faire confiance à la nature aux « lois internes »
Être agriculteur, c’est travailler avec du vivant.
Notre mission d’agriculteur : « cultiver et garder la terre » (Gn 2, 15) Nous avons vocation de produire, pour nourrir les hommes, tout en respectant la terre.
« Alors que ‘‘cultiver’’ signifie labourer, défricher ou travailler, ‘‘garder’’ signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature. » (Laudato si 67)
Comment est faite la matière ?
Produire c’est à dire faire de la matière. Cette matière qui constituent tous les « êtres vivants » sur la terre : les plantes, les animaux, les hommes. La matière vivante n’est composée que de 4 éléments principaux (C H O N = Carbone Hydrogène Oxygène et Azote) : nous ne sommes que « poussière ».
- Le Carbone vient du carbone de l’air, grâce à la photosynthèse des plantes (avec notre frère Soleil), il devient ensuite constituant des plantes,
- L’Azote vient de l’azote de l’air aussi, fixée dans le sol grâce aux bactéries du sol ou aux bactéries en symbiose avec les légumineuses, elle devient ensuite constituant des plantes. Pour que ce cycle commence, il faut un sol vivant avec ces fameuses bactéries et/ou des légumineuses cultivées.
Il n’y a pas de création de matière sur terre sans un sol vivant , c’est le SEUL moyen de fixer l’azote de l’air (avec les bactéries des océans)
- Hydrogène et Oxygène, proviennent de l’air et l’eau qui vient du sol (grâce à notre sœur la pluie), ils deviennent ensuite constituant des plantes,
- Les minéraux viennent du sol
En conclusion, la création de matière, l’origine de la matière qui nous constitue tous et le cycle de la vie ne dépend que des plantes et de la vie du sol. Cette matière créée, se re cyclera et retournera au sol , par les processus de décomposition (qui nécessitent encore un sol vivant), le « retour à la poussière» ( Gn 3, 19).
En prime, carbone et azote dans le sol se combinent (processus physico-chimique) pour former de la matière organique, une matière éponge qui retient l’eau, les minéraux et qui stabilise les sols: « tout est lié ». C’est oublier ces mécanismes fondamentaux que de négliger le sol.
« Il nous coûte de reconnaître que le fonctionnement des écosystèmes naturels est exemplaire : les plantes synthétisent des substances qui alimentent les herbivores ; ceux-ci à leur tour alimentent les carnivores, qui fournissent d’importantes quantités de déchets organiques, lesquels donnent lieu à une nouvelle génération de végétaux. » (Laudato si 22)
Notre mission: « garder » la terre,
Pour avoir un sol vivant il faut favoriser la biodiversité, c’est à dire offrir le gite et le couvert à la vie qui veut se développer.
– Nourrir : Apporter de la matière. En agriculture, nous pouvons faire des intercultures, des associations culturales avec des légumineuses. Nous semons des plantes que nous ne récolterons pas, mais qui vont fixer l’azote et le carbone de l’air pour restituer de la matière et nourrir la vie sous et sur le sol. Mais il faut du temps, beaucoup de temps pour restaurer l’autofertilité des sols, « la lenteur naturelle de l’évolution biologique » (Laudato'si18). Apporter de la matière aussi en laissant au sol les résidus de culture comme la paille du blé.
Aujourd’hui nous compensons les besoins de nos cultures, on apporte de l’azote sous forme d’engrais (opération énergivore qui transforme l’azote de l’air) ou en mettant de la Matière Organique (qui vient du cycle de l’Azote) . Dans les 2 cas on apporte de l’azote extérieur qui fait l’impasse du sol, elle répond au besoin immédiat de la plante. L’apport d’azote extérieur est la seule solution sur un sol non vivant et un sol sans légumineuse. Notre technologie récente a sélectionné des plantes qui répondent au mieux à ces apports extérieurs mais pas forcément à leur aptitude à chercher dans le sol leurs besoins. L’apport extérieur qui a bien permis d’en finir avec les famines, mais il faut se focaliser sur l’importance d’avoir un sol vivant et d’utiliser des légumineuses. En plus, restaurer l’autofertilité des sols c’est augmenter leur taux de Matière Organique, c'est-à-dire fixer du carbone, nécessaire pour compenser le changement climatique, stabiliser les sols.
– Protéger : Eviter les cataclysmes du labour et du travail du sol qui oxyde artificiellement la matière organique, détruit la structure verticale naturelle du sol, détruit une bonne partie des habitats et des habitants du sol, laisse le sol nu.
Le bourdon, infatigable butineur, niche dans les 5 premiers centimètres du sol, comme le carabe qui mange les limaces. Le ver de terre anécique, vit 8 ans, construit ses galeries une fois pour toute et ne pond que 8 cocons par an, les exemples de vie du sol perturbées par le labour et le travail du sol sont nombreuses.
Le labour est une stratégie de désherbage : Pour produire, il faut lutter contre les herbes qui concurrencent nos « cultures » Plusieurs stratégies humaines ont été développées depuis la nuit des temps: 1. L’huile de coude « À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain» (Gn 3,19) 2. Le brulis 3. L’inondation (rizières) 4 . Le labour 5. l’abondance de plantes compagnes (principe de la permaculture associée au désherbage manuel) 6. l’ herbicide (trouver celui le moins nocif au sol). En effet, il n’y a pas de solution « miracle », il faut adapter la meilleure solution à la situation tout en respectant le sol et l’humain
Protéger en cas d’attaque : La monoculture est un déséquilibre, c’est comme un grenier qui attire les souris. C’est comme un virus dans une foule. Si une maladie apparait, un insecte découvre la manne…. Il se répand. Soit on confine, soit on soigne… un traitement sur une culture (que l’on soit en Bio ou en conventionnel) c’est une politique de gestion de population, pour éviter la crise. On doit faire confiance à la nature, encore une fois, mais il faut du temps pour que l’équilibre se mette en place et parfois il faut prévenir ou soigner pour éviter l’hécatombe.
– Copier la nature, en provoquant la biodiversité : rotations culturale, diversité de l’interculture, haies, arbres.
Décider des plantes qui vont faire notre couvert d’interculture, associer les plantes, pour moi c’est comme peindre une œuvre, avec une multitude de couleurs à notre palette, une immense diversité de plantes, que nous pouvons associer, mélanger. On a une diversité de bienfaits spécifiques à chaque plante.
L’homme a sélectionné aussi des couleurs dans la palette, ces fameuses légumineuses considérées comme point essentiel à la fixation d’azote ont été valorisées dans toutes les civilisations. Pour les trèfles, on a dans notre palette : du trèfle violet, de perse, d’alexandrie, d’abyssinie…
Diversité aussi des organismes : « Si les organismes du sol peuvent être classés suivant leur taille, ils peuvent aussi être regroupés selon leurs rôles, et ceci à différentes échelles. . 1. Les ingénieurs physiques de l’écosystème (ex : vers de terre, termites, fourmis) renouvellent la structure du sol, créent des habitats pour les autres organismes du sol et régulent la distribution spatiale des ressources en matières organiques ainsi que le transfert de l’eau. 2. Les régulateurs (nématodes, collemboles et acariens) contrôlent la dynamique des populations des microorganismes du sol et agissent sur leur activité. La présence d’une diversité de prédateurs permet par exemple de limiter la prolifération de certains champignons ou bactéries pathogènes des cultures. 3. Les ingénieurs chimistes, principalement les microorganismes (les bactéries et les champignons microscopiques) assurent la fixation d’azote et la décomposition de la matière organique (ex : les feuilles des arbres) en éléments nutritifs facilement assimilables par les plantes comme l’azote et le phosphore. Ils sont également responsables de la dégradation des polluants organiques comme les hydrocarbures et les pesticides. » (ADEME)
– S’adapter aux situations : Enfin, certaines cultures comme des plantes racinaires, feront que l’on bouge le sol.
Nourrir les hommes, demande parfois souplesse et adaptation, des « moindre mal » pour « garder la terre ».
Tous ces principes sont une révolution pour l’agriculteur, il faut du temps pour changer les pratiques, pour apprendre à faire confiance à la nature ; il faut donner ce temps, pour acquérir les techniques, garder des outils (herbicides, pesticides, engrais), obtenir de la reconnaissance des bienfaits et des les risques de la transition, pour que le sol se mette à revivre
« Cette responsabilité vis-à-vis d’une terre qui est à Dieu implique que l’être humain, doué d’intelligence, respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde, parce que «lui commanda, eux furent créés, il les posa pour toujours et à jamais sous une loi qui jamais ne passera » (Ps 148, 5b-6). » (Laudato si 68)
Pour tous, tout agriculteur, que ce soit le Biologique, le conventionnel, l’agroforesterie
On doit rester sur les mêmes grands principes : Produire et Respecter la vie du sol
Avec comme objectif, les 3 piliers :
1. Sol jamais travaillé
2. Sol toujours couvert
3. Biodiversité des plantes
Ce sont les 3 piliers définis par la FAO, pour l’Agriculture de Conservation des Sols, dont les bénéfices sont :
- Pour l’agriculteur : Produire en quantité suffisant, à un coût raisonnable pour tous, avec un revenu, de la reconnaissance, sens du métier
- Favoriser la biodiversité soit : Equilibre des pathogènes, Epuration des sols, Résilience au climat
- Augmentation de la Matière Organique soit : Lutte contre l’érosion, protection des captages, restauration de l’auto fertilité des sols, fixation de carbone « Tout est lié »
Manger local et français, vous sauvez les agriculteurs, Restaurez la vie du sol, vous sauvez la « maison commune »!
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
« Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer. » (Laudato si 13)
Luc 13, 18-21 : La graine a poussé, elle est devenue un arbre qui abrite les oiseaux (à force de persévérance, les choses avancent et le réseau d’agriculteurs convaincus par l’agriculture de conservation s’étoffe).
L’espoir . Psaume 71 :5 « Car tu es mon espérance, Seigneur Eternel ! En toi je me confie dès ma jeunesse »
Matthieu 25, 14-30 : La parabole des talents (Dieu nous invite à nous engager, à faire fructifier les dons qu’Il nous a donnés pour faire grandir son Royaume).
Matthieu 20, 1-34 : La parabole des ouvriers de la dernière heure (chaque engagement pour la Création, qu’il soit récent ou plus ancien, obtiendra le même salaire).
Matthieu 5, 13-16 : Sel de la terre et lumière du monde (il est important de donner du goût et d’éclairer ceux qui nous entourent).
Luc 13, 18-21 : La graine a poussé, elle est devenue un arbre qui abrite les oiseaux (à force de persévérance, les choses avancent et le réseau d’agriculteurs convaincus par l’agriculture de conservation s’étoffe).
L’espoir . Psaume 71 :5 « Car tu es mon espérance, Seigneur Eternel ! En toi je me confie dès ma jeunesse »
Matthieu 25, 14-30 : La parabole des talents (Dieu nous invite à nous engager, à faire fructifier les dons qu’Il nous a donnés pour faire grandir son Royaume).
Matthieu 20, 1-34 : La parabole des ouvriers de la dernière heure (chaque engagement pour la Création, qu’il soit récent ou plus ancien, obtiendra le même salaire).
Matthieu 5, 13-16 : Sel de la terre et lumière du monde (il est important de donner du goût et d’éclairer ceux qui nous entourent).
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Une table ronde en mars 2019 sur le thème « De crises en mutations … regards sur ce qui est signe d’espérance dans le monde agricole.
Portes ouvertes sur l'agriculture de conservation des sols dans une ferme, la grange au bois à Polisy, pour les journées européennes du patrimoine, pour montrer que l'agriculture pouvait protéger le patrimoine sol et biodiversité (300 et 450 personnes)
Kermesse diocésaine élargie aux élèves de l’Enseignement Catholique le vendredi (700 élèves) avec des ateliers (découverte des plantes, de la permaculture, d’une ferme pédagogique …) et la présentation du label Eco-Ecole. Présentation d’un village des initiatives durables au sein de la kermesse (septembre 2020).
Portes ouvertes sur l'agriculture de conservation des sols dans une ferme, la grange au bois à Polisy, pour les journées européennes du patrimoine, pour montrer que l'agriculture pouvait protéger le patrimoine sol et biodiversité (300 et 450 personnes)
Kermesse diocésaine élargie aux élèves de l’Enseignement Catholique le vendredi (700 élèves) avec des ateliers (découverte des plantes, de la permaculture, d’une ferme pédagogique …) et la présentation du label Eco-Ecole. Présentation d’un village des initiatives durables au sein de la kermesse (septembre 2020).
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
La soirée débat sur l’agriculture a rassemblé 60 personnes. Devant la qualité des échanges et les messages passés, l’idée d’un débat public plus large avec des producteurs, des consommateurs, des élus et des responsables du monde agricole serait pertinent à mettre en place.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Proposition d'action 1 : poursuivre l’évolution de la kermesse diocésaine pour qu’elle soit davantage une vitrine des évolutions du monde agricole pour rapprocher les consommateurs des producteurs.
Proposition d'action 2 : proposer aux paroisses qui mettent en place le « dimanche qui prend son temps » de le faire autour de producteurs locaux à la sortie de la messe dominicale.
Proposition d’action 3 : mettre en place des tables rondes locales et les mettre en ligne pour rejoindre le plus de citoyens possible, l’autoformation étant plus développée qu’avant.
Proposition d’action 4 : présenter « Laudato Si » à la fête de la Saint Vincent.
Proposition d'action 2 : proposer aux paroisses qui mettent en place le « dimanche qui prend son temps » de le faire autour de producteurs locaux à la sortie de la messe dominicale.
Proposition d’action 3 : mettre en place des tables rondes locales et les mettre en ligne pour rejoindre le plus de citoyens possible, l’autoformation étant plus développée qu’avant.
Proposition d’action 4 : présenter « Laudato Si » à la fête de la Saint Vincent.
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Créer un espace de partage des initiatives de tous les diocèses pour nous inspirer.
LaudatoSiEtLAgricultureDeConservationDes (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 01.11.2020 à 03:38, mise à jour le 01.11.2020 à 03:38.
créée le 01.11.2020 à 03:38, mise à jour le 01.11.2020 à 03:38.
Le rôle de l'église pour inspirer un changement dans notre regard sur la nature
Le rôle de l'église pour inspirer un changement dans notre regard sur la nature
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Richard Francis, Apeh (Chargé de Mission écologie Intégrale)
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
C'est le résultat de la réflexion collective du groupe de chrétiens du diocèse de Rennes, qui se sont réunis par vidéoconférence le 30 octobre 2020 en raison du contexte sanitaire actuel pour réfléchir sur le thème principal de la prochaine assemblée plénière des évêques : "Cultiver la terre et se nourrir", guidés par l'encyclique "Laudato Si.
Nous retenons que l’agriculture et l’alimentation, qui vont de pairs, sont des enjeux locaux et globaux cruciaux, au niveau social et environnemental. L’Homme doit prendre à bras le corps la mission qui lui est confiée de cultiver et garder la terre, mais aussi ses frères en humanité. L’Eglise peut impulser un changement de regard, de prédateur à gardien, que nous portons sur la nature et incarner cela par des propositions concrètes spirituelles mais aussi plus largement sociétaux. L’Eglise peut accompagner dans ce moment d’urgence et de bouleversement des systèmes agricoles. Voici quelques-uns des éléments importants qui ont émergé de notre réflexion
- L’agriculture a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique car émettrice de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, mais aussi dans la préservation de la biodiversité, et bien sûr pour nourrir en qualité et quantité l’humanité, et ce dans les divers contextes socio-climato-économiques.
- La sécurité alimentaire est un enjeu de paix mondiale, transversale avec tous les enjeux actuels (climat, paix, perte des terres agricoles, diminution du nombre d’agriculteurs…)
- Il est nécessaire de préserver des espaces pour la vie sauvage, car la nature a une fin en soi qui échappe à l’Homme et ne se réduit pas à son utilité pour l’Homme.
- Faire attention à ne pas confondre idéologie écologique et science de l’écologie.
- Si la situation est alarmante et urgente en terme d’action soyons tout de même humbles car « le vivant n’a pas dit son dernier mot », le vivant est complexe et il reste beaucoup à découvrir sur son fonctionnement et des applications en terme de systèmes agricoles
- La formulation choisie » cultiver la terre et se nourrir » est heureuse car permet à tous de se sentir concernés, que l’on soit producteur ou consommateur : nous sommes tous responsables.
- Deux grands défis attendent l’agriculture, exprimés dans Laudato si’: d’une part l’enjeu écologique et d’autre part l’enjeu social, pour redonner une dignité et noblesse au métier d’agriculteur aussi stigmatisé, permettre de meilleures conditions de travail
- Nous vivons une situation d’urgence, l’Eglise dans sa posture doit proposer des chemins de pacifications, dans la lucidité des problèmes à résoudre.
- Comment l’Eglise permet à des jeunes de se questionner sur le métier d’agriculteur et son sens ? Comment renouveler la génération partante d’agriculteurs ?
- Il est nécessaire d’agir ensemble, et d’inclure chacun dans la réflexion d’un changement pour ne pas laisser certains sur la touche (par éloignement avec l’Eglise, manque de formation ou notion sur l’agriculture…). Il est difficile de faire avec tous, mais la diversité est un enjeu à relever.
- Le monde est de plus en plus urbanisé : comment rendre l’urbain vivable ? quelle place pour la nature ?
- Cultiver la terre : mais nous devons aussi nous cultiver, nous former
- Une des principales préoccupations des agriculteurs bretons est la main d’œuvre et la reprise des fermes par les nouvelles générations.
Nous retenons que l’agriculture et l’alimentation, qui vont de pairs, sont des enjeux locaux et globaux cruciaux, au niveau social et environnemental. L’Homme doit prendre à bras le corps la mission qui lui est confiée de cultiver et garder la terre, mais aussi ses frères en humanité. L’Eglise peut impulser un changement de regard, de prédateur à gardien, que nous portons sur la nature et incarner cela par des propositions concrètes spirituelles mais aussi plus largement sociétaux. L’Eglise peut accompagner dans ce moment d’urgence et de bouleversement des systèmes agricoles. Voici quelques-uns des éléments importants qui ont émergé de notre réflexion
- L’agriculture a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique car émettrice de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, mais aussi dans la préservation de la biodiversité, et bien sûr pour nourrir en qualité et quantité l’humanité, et ce dans les divers contextes socio-climato-économiques.
- La sécurité alimentaire est un enjeu de paix mondiale, transversale avec tous les enjeux actuels (climat, paix, perte des terres agricoles, diminution du nombre d’agriculteurs…)
- Il est nécessaire de préserver des espaces pour la vie sauvage, car la nature a une fin en soi qui échappe à l’Homme et ne se réduit pas à son utilité pour l’Homme.
- Faire attention à ne pas confondre idéologie écologique et science de l’écologie.
- Si la situation est alarmante et urgente en terme d’action soyons tout de même humbles car « le vivant n’a pas dit son dernier mot », le vivant est complexe et il reste beaucoup à découvrir sur son fonctionnement et des applications en terme de systèmes agricoles
- La formulation choisie » cultiver la terre et se nourrir » est heureuse car permet à tous de se sentir concernés, que l’on soit producteur ou consommateur : nous sommes tous responsables.
- Deux grands défis attendent l’agriculture, exprimés dans Laudato si’: d’une part l’enjeu écologique et d’autre part l’enjeu social, pour redonner une dignité et noblesse au métier d’agriculteur aussi stigmatisé, permettre de meilleures conditions de travail
- Nous vivons une situation d’urgence, l’Eglise dans sa posture doit proposer des chemins de pacifications, dans la lucidité des problèmes à résoudre.
- Comment l’Eglise permet à des jeunes de se questionner sur le métier d’agriculteur et son sens ? Comment renouveler la génération partante d’agriculteurs ?
- Il est nécessaire d’agir ensemble, et d’inclure chacun dans la réflexion d’un changement pour ne pas laisser certains sur la touche (par éloignement avec l’Eglise, manque de formation ou notion sur l’agriculture…). Il est difficile de faire avec tous, mais la diversité est un enjeu à relever.
- Le monde est de plus en plus urbanisé : comment rendre l’urbain vivable ? quelle place pour la nature ?
- Cultiver la terre : mais nous devons aussi nous cultiver, nous former
- Une des principales préoccupations des agriculteurs bretons est la main d’œuvre et la reprise des fermes par les nouvelles générations.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
- Il est nécessaire de prendre en compte la responsabilité de l’Homme qui doit gérer et garder la nature sans la détruire (en référence à la Genèse)
- On remarque la diminution du nombre d’agriculteurs et agricultrices dans nos paroisses. Comment l’Eglise propose une écoute aux agriculteurs, les inclue ?
- L’Eglise peut renouveler notre regard sur la nature en proposant la contemplation devant la merveille qu’est la Création, sa beauté.
- Comment l’Eglise peut nous aider à entrer dans une démarche de contemplation, y compris pour des personnes avec une vision « technicienne » de la nature ?
- De quoi se nourrit-on ? c’est une question à double niveau, que la théologie, notamment théologie de l’écologie, peut venir éclairer.
- L’Eglise doit jouer un rôle d’éveilleur de conscience et d’éducation, de formation, tant sur le plan spirituel (théologie, lien Homme-nature, Créateur-Créature) que culturel dans la connaissance mutuelle entre agriculteurs et reste de la société civile, entre urbain et rural, entre nouvelle génération et aînés.
- Comment l’Eglise peut-elle accompagner l’agriculture durable localement, comment peut-elle donner une impulsion spirituelle et théologique en ce sens ?
- On remarque la diminution du nombre d’agriculteurs et agricultrices dans nos paroisses. Comment l’Eglise propose une écoute aux agriculteurs, les inclue ?
- L’Eglise peut renouveler notre regard sur la nature en proposant la contemplation devant la merveille qu’est la Création, sa beauté.
- Comment l’Eglise peut nous aider à entrer dans une démarche de contemplation, y compris pour des personnes avec une vision « technicienne » de la nature ?
- De quoi se nourrit-on ? c’est une question à double niveau, que la théologie, notamment théologie de l’écologie, peut venir éclairer.
- L’Eglise doit jouer un rôle d’éveilleur de conscience et d’éducation, de formation, tant sur le plan spirituel (théologie, lien Homme-nature, Créateur-Créature) que culturel dans la connaissance mutuelle entre agriculteurs et reste de la société civile, entre urbain et rural, entre nouvelle génération et aînés.
- Comment l’Eglise peut-elle accompagner l’agriculture durable localement, comment peut-elle donner une impulsion spirituelle et théologique en ce sens ?
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Nous avons cité, de façon non exhaustive, certaines actions mises en place dans les diocèses. Il s'agit notamment au niveau de l'archevêché, des paroisses, des différentes associations et mouvements au sein du diocèse
Parmi les propositions dans le diocèse de Rennes, il y a des paroisses qui ont mis en place le label Eglise Verte.
Il y a également la proposition de la Pastorale des Jeunes (et Silo) d’organiser des weekends (CAP, TIM et Yes for Lord) avec le thème du respect de la création et de la contemplation.
Le diocèse a également créé un nouveau poste de chargé de mission écologie intégrale et sauvegarde de la création sous le pôle service de la charité pour la mise en ouevre d'un etat des lieux de la prise de conscience dans le diocese de Rennes de "l'ecologie integrale" et de "la sauvegarde de la création" (Laudato SI', Partie IV; §14).
Par les Mouvements :
- Scouts et Guides de France : Résolution en 2019 de s’engager pour une conversion écologique dans le souci du respect de l’autre et de la nature. Exemples d’actions ponctuelles : soirée Laudato si’ auprès de jeunes de 8 à 17 ans, camp de « démonstration » avec des douches et fours solaires, sensibilisation à l’alimentation ; préparation d’un Escape Game sur Laudato si’
- CCFD Terre Solidaire : propositions pour le Carême, cette année sur le sujet « nous habitons une maison commune » qui fera le lien entre Laudato Si’ et Fratelli Tutti.
- MRJC: l’écologie, l’agriculture font partie de l’ADN du MRJC et de ses orientations nationales comme départementale. Durant les rassemblements et évènements, la nourriture bio et locale est privilégiée, les jeunes gèrent eux-mêmes la vie quotidienne dont les courses, ce qui permet de réfléchir sur le sujet de l’alimentation et faire ses achats en conséquence. Le MRJC35 a une équipe de jeunes de 18-30 ans sur le sujet de l’agriculture, qui visite des fermes et réfléchit sur le sujet de l’installation agricole. Le sujet de l’écologie est présent dans toutes les équipes de jeunes du territoire et les préoccupe, dont une équipe qui a organisé un camp dans une ferme et une seconde qui prépare un Escape Game itinérant sur l’environnement pour faire de la sensibilisation en milieu rural à travers le jeu. Les jeunes expriment le besoin de se sentir soutenus, faire partie d’un collectif et d’être accompagnés sur le sujet de l’écologie.
- CMR : Il y a une commission agricole, dont certains membres sont des agriculteurs conventionnels qui se sentent stigmatisés. La plupart des membres du CMR sont sensibilisés à la question d’agriculture durable, circuits courts etc. Une équipe a décidé de rencontre un groupe d’agriculteurs qui met en place une unité de méthanisation. L’enjeu est d’établir un dialogue, de se connaître mutuellement et humainement.
Parmi les propositions dans le diocèse de Rennes, il y a des paroisses qui ont mis en place le label Eglise Verte.
Il y a également la proposition de la Pastorale des Jeunes (et Silo) d’organiser des weekends (CAP, TIM et Yes for Lord) avec le thème du respect de la création et de la contemplation.
Le diocèse a également créé un nouveau poste de chargé de mission écologie intégrale et sauvegarde de la création sous le pôle service de la charité pour la mise en ouevre d'un etat des lieux de la prise de conscience dans le diocese de Rennes de "l'ecologie integrale" et de "la sauvegarde de la création" (Laudato SI', Partie IV; §14).
Par les Mouvements :
- Scouts et Guides de France : Résolution en 2019 de s’engager pour une conversion écologique dans le souci du respect de l’autre et de la nature. Exemples d’actions ponctuelles : soirée Laudato si’ auprès de jeunes de 8 à 17 ans, camp de « démonstration » avec des douches et fours solaires, sensibilisation à l’alimentation ; préparation d’un Escape Game sur Laudato si’
- CCFD Terre Solidaire : propositions pour le Carême, cette année sur le sujet « nous habitons une maison commune » qui fera le lien entre Laudato Si’ et Fratelli Tutti.
- MRJC: l’écologie, l’agriculture font partie de l’ADN du MRJC et de ses orientations nationales comme départementale. Durant les rassemblements et évènements, la nourriture bio et locale est privilégiée, les jeunes gèrent eux-mêmes la vie quotidienne dont les courses, ce qui permet de réfléchir sur le sujet de l’alimentation et faire ses achats en conséquence. Le MRJC35 a une équipe de jeunes de 18-30 ans sur le sujet de l’agriculture, qui visite des fermes et réfléchit sur le sujet de l’installation agricole. Le sujet de l’écologie est présent dans toutes les équipes de jeunes du territoire et les préoccupe, dont une équipe qui a organisé un camp dans une ferme et une seconde qui prépare un Escape Game itinérant sur l’environnement pour faire de la sensibilisation en milieu rural à travers le jeu. Les jeunes expriment le besoin de se sentir soutenus, faire partie d’un collectif et d’être accompagnés sur le sujet de l’écologie.
- CMR : Il y a une commission agricole, dont certains membres sont des agriculteurs conventionnels qui se sentent stigmatisés. La plupart des membres du CMR sont sensibilisés à la question d’agriculture durable, circuits courts etc. Une équipe a décidé de rencontre un groupe d’agriculteurs qui met en place une unité de méthanisation. L’enjeu est d’établir un dialogue, de se connaître mutuellement et humainement.
- Enseignement catholique :
- Chrétiens Unis pour la Terre : organisation d’une formation sur Laudato si’, de propositions pour la saison de la création, participation à des manifestation et rassemblements, réponses aux sollicitations de paroisses pour des interventions, participation cette année à l’écriture d’articles pour le journal Eglise en Ille-et-Vilaine sur l’écologie.
- Groupe écologie et foi
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
- Il nous manque des propositions en terme de formation et éducation.
- Il y a des initiatives ponctuelles mais il manque du lien et un mouvement d’ensemble, d’engagement collectif.
- Inclure davantage le monde agricole en paroisse, en Eglise
- Il y a des initiatives ponctuelles mais il manque du lien et un mouvement d’ensemble, d’engagement collectif.
- Inclure davantage le monde agricole en paroisse, en Eglise
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Davantage promouvoir le label Eglise Verte qui donne un cadre possible pour cheminer en paroisse, bon support pour développer des initiatives concrètes
- Pour les mouvements : apprendre à travailler davantage ensemble, à communiquer sur ce que chacun fait et avoir une connaissance des projets portés par les uns et les autres.
- Faire la démarche « d’aller vers » pour se connaître (visite de fermes etc.) en bienveillance
- Pour les mouvements : apprendre à travailler davantage ensemble, à communiquer sur ce que chacun fait et avoir une connaissance des projets portés par les uns et les autres.
- Faire la démarche « d’aller vers » pour se connaître (visite de fermes etc.) en bienveillance
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Besoin de redonner de la place à la contemplation de la Création dans les rites, par exemple les pardons et les bénédictions. C’est assez simple et cela aurait beaucoup de force symbolique.
LeRoleDeLEglisePourInspirerUnChangement (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 02.11.2020 à 11:56, mise à jour le 02.11.2020 à 11:56.
créée le 02.11.2020 à 11:56, mise à jour le 02.11.2020 à 11:56.
NOURRIR RESPONSABLE
NOURRIR RESPONSABLE
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Pierre-Yves Michel
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Eléments pour que le métier d'agriculteur reste viable et qu'on puisse regarder l'avenir avec sérénité :
- garder des petites structures
- valoriser la dimension familiale / l'agriculture n'est pas faite pour l'industrie !
- arriver à vendre seul nos produits
- créer une relation de confiance producteur /consommateur
- faire du bio sans tomber dans le "tout bio" qui ne s'adapte pas à tous les produits
Plus de 50% des poulets consommés en France sont importés : pas logique !
Si tout le monde avait du petit réseau, ça marcherait mieux : on se connaît, on peut expliquer nos produits, la confiance naît
Le relationnel permet de garder son autonomie.
Les investissements sont lourds et c'est finalement très fragile.
Les systèmes d'intégration posent problème. = On vend un produit vif et on ne s'occupe pas de la vente.
On garantit un revenu.
Les éleveurs deviennent des pions.
Cela n'incite pas l'agriculteur à être responsable.
Si on donne priorité à la terre, on n'a plus besoin d'être préoccupé en priorité par l'aspect financier.
Très important de garder sa liberté : l'administration régimente tout (bientôt ils seront plus nombreux à la chambre d'agriculture que les champs)
- garder des petites structures
- valoriser la dimension familiale / l'agriculture n'est pas faite pour l'industrie !
- arriver à vendre seul nos produits
- créer une relation de confiance producteur /consommateur
- faire du bio sans tomber dans le "tout bio" qui ne s'adapte pas à tous les produits
Plus de 50% des poulets consommés en France sont importés : pas logique !
Si tout le monde avait du petit réseau, ça marcherait mieux : on se connaît, on peut expliquer nos produits, la confiance naît
Le relationnel permet de garder son autonomie.
Les investissements sont lourds et c'est finalement très fragile.
Les systèmes d'intégration posent problème. = On vend un produit vif et on ne s'occupe pas de la vente.
On garantit un revenu.
Les éleveurs deviennent des pions.
Cela n'incite pas l'agriculteur à être responsable.
Si on donne priorité à la terre, on n'a plus besoin d'être préoccupé en priorité par l'aspect financier.
Très important de garder sa liberté : l'administration régimente tout (bientôt ils seront plus nombreux à la chambre d'agriculture que les champs)
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Dieu est le Créateur : il donne vie...
L'agriculteur se perçoit comme l'intendant, le serviteur : il cultive au mieux et il rend service à ceux qu'il nourrit
Emerveillement devant la création... mais ne pas trop la bidouiller !
Cette culture de la vie nous élève; on est forcé de s'abandonner, car on ne maîtrise pas tout.
L'agriculteur se perçoit comme l'intendant, le serviteur : il cultive au mieux et il rend service à ceux qu'il nourrit
Emerveillement devant la création... mais ne pas trop la bidouiller !
Cette culture de la vie nous élève; on est forcé de s'abandonner, car on ne maîtrise pas tout.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
AGRILOCAL : plate forme départementale permettant de mettre en relation un producteur et une collectivité qui va consommer (ex : école, collège...)
Grand avantage : nourrir la population avec des produits régionaux
Proposition d'un repas non carné par semaine dans les cantines des établissements de l'Enseignement Catholique
Comme un acte éducatif pour les jeunes en lien avec Laudato si' et pas seulement mise en application de la loi EGALIM
Grand avantage : nourrir la population avec des produits régionaux
Proposition d'un repas non carné par semaine dans les cantines des établissements de l'Enseignement Catholique
Comme un acte éducatif pour les jeunes en lien avec Laudato si' et pas seulement mise en application de la loi EGALIM
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Une tranquilité administrative : le contrôle permanent est stressant.
Le dialogue entre agriculteurs et le soutien mutuel manquent parfois.
Le dialogue entre agriculteurs et le soutien mutuel manquent parfois.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Rencontres d'un lundi par mois des Journées Paysannes : prière, partage
L'équipe CMR a joué ce rôle (mais elle s'est arrêtée).
L'équipe CMR a joué ce rôle (mais elle s'est arrêtée).
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Nous sentons le grand besoin de vérité pour l'agriculture : cela se vérifie dans le concret du travail quotidien des agriculteurs.
Commentaires éventuels :
Les jeunes sont sensibilisés à la dimension écologique.
Beaucoup d'enfants et de jeunes sont sensibles à ce qu'il y a dans leur assiette.
Beaucoup d'enfants et de jeunes sont sensibles à ce qu'il y a dans leur assiette.
NourrirResponsable (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 22.10.2020 à 20:07, mise à jour le 22.10.2020 à 20:07.
créée le 22.10.2020 à 20:07, mise à jour le 22.10.2020 à 20:07.
Nom de notre sujet d'atelier (fiche exemple)
Nom de notre sujet d'atelier (fiche exemple)
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Marion Cremona
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Éléments importants de notre discussion :
- Pourquoi nous avons eu envie de parler de ce sujet...
...
...
...
- Nos attentes / intentions...
...
...
...
- Pourquoi nous avons eu envie de parler de ce sujet...
...
...
...
- Nos attentes / intentions...
...
...
...
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
D'un point de vue spirituel, cela nous rappelle...
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Initiative 1... la présenter en quelques lignes (nom de cette initiative, qui l'a lancé, de quoi s'agit-il, quel impact, une personne contact ou un site web, page Facebook ?)
Initiative 2... idem
Initiative 2... idem
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Selon nous, sur notre diocèse et en lien avec notre sujet, il manque un projet sur...
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Proposition d'action 1... la présenter en quelques lignes (quelle action peut être impulsée par le diocèse lui-même ou en lien avec des personnes expertes ou intéressées sur le diocèse ? quel pourrait être le premier pas actionnable ?)
Proposition d'action 2... idem
Proposition d'action 2... idem
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Créer un espace de partage des initiatives de tous les diocèses pour nous inspirer.
Commentaires éventuels :
Merci pour cet atelier ! Il fut ressourçant.
NomDeNotreSujetDAtelierFicheExemple (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 07.10.2020 à 12:39, mise à jour le 07.10.2020 à 12:39.
créée le 07.10.2020 à 12:39, mise à jour le 07.10.2020 à 12:39.
On n'apas vu venir les choses
On n'apas vu venir les choses
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Mgr Nicolas SOUCHU
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Les décideurs en matière d'agriculture n'ont pas tous les clés de compréhension
On a de l'offre, mais y aura-t-il des demandes en face. De grandes disparités vont arriver.
De la nourriture il y en a, mais des personnes ne pourront pas toutes acheter.
Problème de l'eau qui se raréfie.
Mauvaise perception de l'agriculture. Sentiment dans les médias que le bio va tout sauver.
On a de l'offre, mais y aura-t-il des demandes en face. De grandes disparités vont arriver.
De la nourriture il y en a, mais des personnes ne pourront pas toutes acheter.
Problème de l'eau qui se raréfie.
Mauvaise perception de l'agriculture. Sentiment dans les médias que le bio va tout sauver.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Pouvoir continuer la joie de produire de la nourriture essentielle à la vie.
Permettre aux agriculteurs de se retrouver pour échanger, s'encourager devant les difficultés.
Permettre aux agriculteurs de se retrouver pour échanger, s'encourager devant les difficultés.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Chaque année est organisée une soirée avec et pour le monde agricole. : thème de 2020 : se redire la joie de notre métier
Au niveau de la chambre d'agriculture, un sociologue aide à discerner ce que pourra être l'agriculture de demain. Aide à mettre les gens à travailler ensemble
Au niveau de la chambre d'agriculture, un sociologue aide à discerner ce que pourra être l'agriculture de demain. Aide à mettre les gens à travailler ensemble
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
De même que dans l'Eglise il est difficile de rejoindre les jeunes, dans le monde agricole les jeunes ont une toute autre logique. La JAC avait formé des militants chrétiens. Ceci n'existe plus. Le syndicalisme n'attire plus les jeunes.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
L'Eglise veut être présente aux territoires. Ce n'est plus le prêtre seul qui est figure de l'Eglise. Des chrétiens engagés dans le monde agricole sont reconnus comme tels.
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Est-ce qu'il y aura du ressort chez les agriculteurs de demain ?
Comment le dérèglement climatique va-t-il contribuer à changer la manière d'être agriculteur ?
Réfléchir aux lieux d'épanouissement des agriculteurs (attachement à la terre, passion pour les animaux, joie de nourrir les êtres humains).
Comment le dérèglement climatique va-t-il contribuer à changer la manière d'être agriculteur ?
Réfléchir aux lieux d'épanouissement des agriculteurs (attachement à la terre, passion pour les animaux, joie de nourrir les êtres humains).
OnNApasVuVenirLesChoses (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 21.10.2020 à 08:28, mise à jour le 21.10.2020 à 08:28.
créée le 21.10.2020 à 08:28, mise à jour le 21.10.2020 à 08:28.
Se nourrir de l'encyclique Laudato Si'
Se nourrir de l'encyclique Laudato Si'
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Vincent SALOMÉ
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Le groupe "Transition écologique" constitué de 5 personnes du diocèses d'Arras travaille ces derniers temps sur des outils de travail à proposer aux paroisses pour lire l'encyclique, partager des expériences, méditer des textes bibliques et inciter des groupes à suivre les enseignements proposés par le Pape François.
Les deuxièmes Assises chrétiennes de l'écologie de St Etienne ont permis de créer ce groupe et de proposer ainsi différents évènements sur ce sujet.
La publication de Laudato Si' a nourri notre travail pour une conversion spirituelle et écologique pouvant nourrir nos modes de vie, de consommation mais aussi notre vie d'Eglise.
Comme beaucoup de chrétiens n'ont pas lu ces textes dans leur ensemble et ne se sont pas laisser pénétrer par leur richesse, nous cherchons comment les y aider. Au delà des agirs individuels et collectifs, il nous faut être traversés, touchés par la conversion intérieure auquel nous invite le Christ, le Père, soutenu que nous sommes par l'Esprit.
Les deuxièmes Assises chrétiennes de l'écologie de St Etienne ont permis de créer ce groupe et de proposer ainsi différents évènements sur ce sujet.
La publication de Laudato Si' a nourri notre travail pour une conversion spirituelle et écologique pouvant nourrir nos modes de vie, de consommation mais aussi notre vie d'Eglise.
Comme beaucoup de chrétiens n'ont pas lu ces textes dans leur ensemble et ne se sont pas laisser pénétrer par leur richesse, nous cherchons comment les y aider. Au delà des agirs individuels et collectifs, il nous faut être traversés, touchés par la conversion intérieure auquel nous invite le Christ, le Père, soutenu que nous sommes par l'Esprit.
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Ce thème évoque pour nous :
- le besoin de travailler les différentes propositions du Pape
- la reprise des attitudes à vivre à la lecture des différents chapitres : émerveillement, lucidité, promesse, résistances, intégral, dialogue et conversion.
- le besoin spirituel de prendre réellement et très concrètement soin de la Création
- la nécessité de rejoindre aussi les autres enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise comme, par exemple, le « développement intégral de tout homme et de tout l'homme » de l'encyclique Populorum Progressio
- le besoin de travailler les différentes propositions du Pape
- la reprise des attitudes à vivre à la lecture des différents chapitres : émerveillement, lucidité, promesse, résistances, intégral, dialogue et conversion.
- le besoin spirituel de prendre réellement et très concrètement soin de la Création
- la nécessité de rejoindre aussi les autres enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise comme, par exemple, le « développement intégral de tout homme et de tout l'homme » de l'encyclique Populorum Progressio
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
- Propositions de lecture continue de l'encyclique Laudato Si' en petits groupes
- Rendez-vous de Carême sur 4 mercredi en reprenant les principaux thèmes des chapitres de l'Encyclique
- Proposition de rassemblement diocésain plus respectueux de l'environnement
- Partages autour de photo langage lors de rassemblements de jeunes ( comme l'évènement "Terres lointaines" )
- Promotion du label Eglise Verte dans la maison diocésaine d'Arras
- Organisation d'apéros Laudato Si' pour plus de convivialité et la proposition d'actions communes ( ateliers de méditation biblique, jardin partagé en lien avec le Secours Catholique etc... )
-
- Rendez-vous de Carême sur 4 mercredi en reprenant les principaux thèmes des chapitres de l'Encyclique
- Proposition de rassemblement diocésain plus respectueux de l'environnement
- Partages autour de photo langage lors de rassemblements de jeunes ( comme l'évènement "Terres lointaines" )
- Promotion du label Eglise Verte dans la maison diocésaine d'Arras
- Organisation d'apéros Laudato Si' pour plus de convivialité et la proposition d'actions communes ( ateliers de méditation biblique, jardin partagé en lien avec le Secours Catholique etc... )
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Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Il manque surtout des relais su l'ensemble des paroisses et parfois de l'intérêt de certains pasteurs; ce qui limite beaucoup la diffusion des outils.
Il manque parfois dans certains lieux de rencontre du diocèse une meilleure ambiance pour avoir un meilleur écho aux projets.
Il manque parfois dans certains lieux de rencontre du diocèse une meilleure ambiance pour avoir un meilleur écho aux projets.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Les fiches travaillées en groupe seront bientôt diffusées et accompagnées sur le diocèse.
L'idée est de constituer de petits groupes de relecture au plus près du terrain ( dans l'esprit des Maisons d'Evangile du diocèse ) pour lire chacun des chapitres, se laisser travailler par lui, découvrir des initiatives etc... Un travail au cœur duquel se trouve la Parole de Dieu !
L'idée est de constituer de petits groupes de relecture au plus près du terrain ( dans l'esprit des Maisons d'Evangile du diocèse ) pour lire chacun des chapitres, se laisser travailler par lui, découvrir des initiatives etc... Un travail au cœur duquel se trouve la Parole de Dieu !
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
- Les initiatives en lien avec l'Encyclique Laudato Si' ne manquent pas mais comment les relier et donner un élan qui pourrait mobiliser les paroisses mais aussi les diocèses ?
- Y a-t-il une volonté de changer les comportements de l'Eglise de France pour être en adéquation avec les idées prophétiques proposées dans Laudato Si' ?
- Y a-t-il une volonté de changer les comportements de l'Eglise de France pour être en adéquation avec les idées prophétiques proposées dans Laudato Si' ?
SeNourrirDeLEncycliqueLaudatoSi (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 01.11.2020 à 18:09, mise à jour le 01.11.2020 à 18:09.
créée le 01.11.2020 à 18:09, mise à jour le 01.11.2020 à 18:09.
TERRE NOURRICIERE à quel prix ?
TERRE NOURRICIERE à quel prix ?
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Claude Thiébaud
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
La faim reste un problème majeur dans le monde
La crise sanitaire mondiale accélère le fléau de la faim dans les pays où il n’existe aucun filet de sécurité. L’Onu estime que 130 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici la fin de l’année.
le covid 19 qui fait 4 victimes de la faim toutes les secondes. La France n'est pas épargnée !
La crise mondiale que nous traversons nous montre à quel point, d’un bout à l’autre de la planète, nous sommes liés.
https://ccfd-terresolidaire.org/nos-combats/souverainete/crise-alimentaire-et
En cette période de crise sanitaire mondiale, la FAO, forte de 75 ans d’expérience, a choisi un slogan mobilisateur : « Cultiver, nourrir, préserver, ensemble » pour la Journée mondiale de l’alimentation, du 16 octobre 2020.
Comment faciliter l'accès à une nourriture saine, accessible à tous, respectueuse du territoire et de celles et ceux qui l'habitent ?
La crise sanitaire mondiale accélère le fléau de la faim dans les pays où il n’existe aucun filet de sécurité. L’Onu estime que 130 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici la fin de l’année.
le covid 19 qui fait 4 victimes de la faim toutes les secondes. La France n'est pas épargnée !
La crise mondiale que nous traversons nous montre à quel point, d’un bout à l’autre de la planète, nous sommes liés.
https://ccfd-terresolidaire.org/nos-combats/souverainete/crise-alimentaire-et
En cette période de crise sanitaire mondiale, la FAO, forte de 75 ans d’expérience, a choisi un slogan mobilisateur : « Cultiver, nourrir, préserver, ensemble » pour la Journée mondiale de l’alimentation, du 16 octobre 2020.
Comment faciliter l'accès à une nourriture saine, accessible à tous, respectueuse du territoire et de celles et ceux qui l'habitent ?
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
Genèse 2 ... un jardin ... une invitation à cultiver et garder ...
Celui qui cultive son champ est rassasié de pain, mais celui qui poursuit des choses vaines est dépourvu de sens. Proverbes 12
Dans le texte biblique, la moisson, les vendanges, les récoltes sont autant de bénédictions que le Créateur nous accorde. Observer la nature, la respecter,... et elle nous apporte en retour ce qu’elle a de plus beau. Nous pouvons le constater : les déserts refleurissent, les sols retrouvent leur capacité de rétention en eau, les sols deviennent plus fertiles et la terre produit son fruit.
Saint François parle de "notre soeur notre mère la terre" mère nourricière
Parabole du semeur, du bon grain et de l'ivraie ... de la vigne ...
Jésus Pain de Vie ... se donne en nourriture ... et l'invitation de Jésus "donnez-leur vous même à manger"
Eucharistie : repas partagé ... repas "sacré"
Genèse 2 ... un jardin ... une invitation à cultiver et garder ...
Celui qui cultive son champ est rassasié de pain, mais celui qui poursuit des choses vaines est dépourvu de sens. Proverbes 12
Dans le texte biblique, la moisson, les vendanges, les récoltes sont autant de bénédictions que le Créateur nous accorde. Observer la nature, la respecter,... et elle nous apporte en retour ce qu’elle a de plus beau. Nous pouvons le constater : les déserts refleurissent, les sols retrouvent leur capacité de rétention en eau, les sols deviennent plus fertiles et la terre produit son fruit.
Saint François parle de "notre soeur notre mère la terre" mère nourricière
Parabole du semeur, du bon grain et de l'ivraie ... de la vigne ...
Jésus Pain de Vie ... se donne en nourriture ... et l'invitation de Jésus "donnez-leur vous même à manger"
Eucharistie : repas partagé ... repas "sacré"
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Un certain nombre d'initiatives individuelles et collectives liées au manger local et sain dans le respect de la terre, de l'environnement et des hommes (santé)
Les chrétiens sont présents, actifs, initiateurs de certaines comme :
Collectif "Du champ à l'assiette" : L'objectif est de contribuer au développement d'une agriculture locale et agro-écologique, favoriser la mise en place de circuits courts de produits biologiques, locaux, de saison et équitables. «Solidaires, pour la santé de nos enfants et celle de la terre» Equitable, bio et local, c'est l'idéal, vers une autonomie alimentaire, sans pesticide
AMAP et chantiers participatifs, aide à l'installation de jeunes maraichers, conférence-débat, interpellation des élus etc ...
Balade "jardins et biodiversité" : découvrir des techniques (anciennes et nouvelles) de jardinage au naturel et partager un moment convivial
PAT Plan alimentaire territorial de l'agglomération de Montbéliard (72 communes 142 000 habitants)
ARSEC, une nouvelle association loi 1901 : Aux Rencontres Solidaires Et Cultivés. Initiative en accord avec l'Equipe d'Animation Paroissiale. Fonctionnement autour de 3 axes : l'éco-responsabilité, le partage de savoir-faire intergénérationnel et la culture sous toutes ses formes. Mise en place d'un jardin partagé autour de la chapelle de la commune de Nommay.
Carême avec le CCFD Terre solidaire 2020 sur le thème "L'heure de l'agroécologie a sonné" Juste avant le confinement : soirée paroissiale intergénérationnelle de réflexion, de partage de nos pratiques locales et découverte d'initiatives dans d'autres pays
Festival AlimenTERRE avec le CCFD Terre solidaire (soirée film-débat, animation dans les écoles, etc ...)
Marche interreligieuse sur le thème de la terre nourricière "Terre à bon Dieu" sur le site des lacs du Malsaucy (proximité de Belfort)
Les chrétiens sont présents, actifs, initiateurs de certaines comme :
Collectif "Du champ à l'assiette" : L'objectif est de contribuer au développement d'une agriculture locale et agro-écologique, favoriser la mise en place de circuits courts de produits biologiques, locaux, de saison et équitables. «Solidaires, pour la santé de nos enfants et celle de la terre» Equitable, bio et local, c'est l'idéal, vers une autonomie alimentaire, sans pesticide
AMAP et chantiers participatifs, aide à l'installation de jeunes maraichers, conférence-débat, interpellation des élus etc ...
Balade "jardins et biodiversité" : découvrir des techniques (anciennes et nouvelles) de jardinage au naturel et partager un moment convivial
PAT Plan alimentaire territorial de l'agglomération de Montbéliard (72 communes 142 000 habitants)
ARSEC, une nouvelle association loi 1901 : Aux Rencontres Solidaires Et Cultivés. Initiative en accord avec l'Equipe d'Animation Paroissiale. Fonctionnement autour de 3 axes : l'éco-responsabilité, le partage de savoir-faire intergénérationnel et la culture sous toutes ses formes. Mise en place d'un jardin partagé autour de la chapelle de la commune de Nommay.
Carême avec le CCFD Terre solidaire 2020 sur le thème "L'heure de l'agroécologie a sonné" Juste avant le confinement : soirée paroissiale intergénérationnelle de réflexion, de partage de nos pratiques locales et découverte d'initiatives dans d'autres pays
Festival AlimenTERRE avec le CCFD Terre solidaire (soirée film-débat, animation dans les écoles, etc ...)
Marche interreligieuse sur le thème de la terre nourricière "Terre à bon Dieu" sur le site des lacs du Malsaucy (proximité de Belfort)
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
la conscience du lien entre foi chrétienne et engagement individuel et collectif avec la société civile, avec les différents acteurs qui participent à cultiver, produire et nourrir ...
agir pour une alimentation durable et solidaire et contribuer au droit à l’alimentation ici et ailleurs.
la conscience du lien entre foi chrétienne et engagement individuel et collectif avec la société civile, avec les différents acteurs qui participent à cultiver, produire et nourrir ...
agir pour une alimentation durable et solidaire et contribuer au droit à l’alimentation ici et ailleurs.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Recréer du lien avec la terre nourricière, la création ... des liens avec ceux qui la cultivent ... Quelle est la vocation de la terre ? quelle est notre vocation ?
Recréer du lien avec la terre nourricière, la création ... des liens avec ceux qui la cultivent ... Quelle est la vocation de la terre ? quelle est notre vocation ?
Commentaires éventuels :
Une formation du CERAS interessante : une session de formation annuelle de 4 jours, autour de questions sociales, économiques, politiques.
En 2021, la session aura lieu du 1er au 4 février, au Centre Sèvres (Paris 7e), sur le thème « Face aux crises : penser, agir, espérer local ? »
Crises climatique, sanitaire, sociale, économique… les crises que nous traversons et qui nous traversent redonnent des lettres de noblesse à l’échelon local, vécu comme un lieu de relations tangibles où s’ancre notre quotidien, d’acceptation des limites qui font vivre, et dans lequel beaucoup voient le niveau par excellence de la résilience.
Relocalisation, autonomie alimentaire, démocratie locale, voire « localisme »…si de nombreuses solutions d’avenir prennent racine dans ce territoire à définir, la solution d’un « tout local » peut poser question. Peut-on vraiment tout relocaliser ? Ne risque-t-on pas de renforcer les inégalités territoriales ? La solidarité n’implique-t-elle pas des relations à une échelle plus globale, dans le respect de la subsidiarité ?
L’objectif de cette session est donc d’interroger, à la lumière des travaux de recherche, d’expériences vécues et de la doctrine sociale de l’Eglise, la place du territoire comme dimension à privilégier et échelon de résilience pertinent face aux crises.
Acteurs de terrain, chercheurs, associations, personnalités politiques viendront échanger et témoigner de leur expérience.
Avec : Dominique Bourg, Véronique Albanel, Hervé Le Bras, Eric Piolle, et bien d’autres…
En 2021, la session aura lieu du 1er au 4 février, au Centre Sèvres (Paris 7e), sur le thème « Face aux crises : penser, agir, espérer local ? »
Crises climatique, sanitaire, sociale, économique… les crises que nous traversons et qui nous traversent redonnent des lettres de noblesse à l’échelon local, vécu comme un lieu de relations tangibles où s’ancre notre quotidien, d’acceptation des limites qui font vivre, et dans lequel beaucoup voient le niveau par excellence de la résilience.
Relocalisation, autonomie alimentaire, démocratie locale, voire « localisme »…si de nombreuses solutions d’avenir prennent racine dans ce territoire à définir, la solution d’un « tout local » peut poser question. Peut-on vraiment tout relocaliser ? Ne risque-t-on pas de renforcer les inégalités territoriales ? La solidarité n’implique-t-elle pas des relations à une échelle plus globale, dans le respect de la subsidiarité ?
L’objectif de cette session est donc d’interroger, à la lumière des travaux de recherche, d’expériences vécues et de la doctrine sociale de l’Eglise, la place du territoire comme dimension à privilégier et échelon de résilience pertinent face aux crises.
Acteurs de terrain, chercheurs, associations, personnalités politiques viendront échanger et témoigner de leur expérience.
Avec : Dominique Bourg, Véronique Albanel, Hervé Le Bras, Eric Piolle, et bien d’autres…
TerreNourriciereAQuelPrix (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 28.10.2020 à 00:12, mise à jour le 28.10.2020 à 00:12.
créée le 28.10.2020 à 00:12, mise à jour le 28.10.2020 à 00:12.
du jardin à l’assiette
du jardin à l’assiette
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Cécile vacher Claire Georgin
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Fiche réalisée à distance par courriels
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
La nourriture : « Fruit de la terre et du travail des hommes » ;
Bien des passages bibliques évoquent ce sujet croisé culture/ terre / nourriture : la promesse d’une terre, de l’abondance, du travail dans le respect et l’attention fraternelle sinon il y a risque de pertes humaines et famines… dans la Genèse, les prophètes,…
La nourriture comme élément de partage, d’accueil, de culture
Bien des passages bibliques évoquent ce sujet croisé culture/ terre / nourriture : la promesse d’une terre, de l’abondance, du travail dans le respect et l’attention fraternelle sinon il y a risque de pertes humaines et famines… dans la Genèse, les prophètes,…
La nourriture comme élément de partage, d’accueil, de culture
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Pèlerinage de la Font-Sainte avec fête des bergers où le monde des agriculteurs a été particulièrement mis en avant en 2019
Dans les écoles cathos différents projets type vergers, potagers, attention au gaspillage alimentaire.
En partenariat entre école et paroisse : fête de la création avec repas partagé local/fait-maison et vaisselle collective.
Sur la cathédrale : installation de ruches depuis un an.
Dans les sphères laïques les associations type les croqueurs de pommes, des magasins de produits locaux, voire avec une monnaie locale…
Dans les écoles cathos différents projets type vergers, potagers, attention au gaspillage alimentaire.
En partenariat entre école et paroisse : fête de la création avec repas partagé local/fait-maison et vaisselle collective.
Sur la cathédrale : installation de ruches depuis un an.
Dans les sphères laïques les associations type les croqueurs de pommes, des magasins de produits locaux, voire avec une monnaie locale…
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Des passerelles entre mondes sécularisé et ecclésial, des tarifs plus abordables, des circuits et mises en réseaux, des énergies porteuses de projets.
Mais aussi de l’audace pour chacun
Le confinement nous invite à soutenir les producteurs locaux, poursuivons cet élan même déconfinés !
Mais aussi de l’audace pour chacun
Le confinement nous invite à soutenir les producteurs locaux, poursuivons cet élan même déconfinés !
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Projet d’une mise en valeur du jardin et des terrasses de l’ancien séminaire de Saint-Flour
Le bâtiment est transformé actuellement sur une bonne partie en lieu d’accueil type « hôtellerie » avec restaurant (cuisine traditionnelle)
Création d’un jardin « biblique » avec plusieurs hypothèses : culture de simples + jardins partagés + jardin potager + verger + jardin catéchétique pour nourrir le corps de manière locale, bio, bon et l’âme de manière spirituelle, relationnelle et fraternelle…
Le bâtiment est transformé actuellement sur une bonne partie en lieu d’accueil type « hôtellerie » avec restaurant (cuisine traditionnelle)
Création d’un jardin « biblique » avec plusieurs hypothèses : culture de simples + jardins partagés + jardin potager + verger + jardin catéchétique pour nourrir le corps de manière locale, bio, bon et l’âme de manière spirituelle, relationnelle et fraternelle…
Questions ou besoins à remonter à la CEF :
Aurions-nous l’audace de soutenir nationalement, une réflexion sur un repas sans viande (le vendredi !), voire sans protéines animales, mettant en valeur les protéines végétales locales (céréales + légumineuses) et la viande de meilleure qualité les autres jours, pour un impact allégé dans notre bilan carbone.
Et des hosties issues de l’agriculture biologique ?????
Il y a certainement aussi une sensibilisation, des échanges à créer et des aides à apporter entre agriculteurs, écologie, église, écoles avec moins de lourdeurs administratives… par exemple : agriculteurs locaux qui passent en bio et forment, échangent leurs savoirs, nourrissent les paroissiens qui font vivre l’économie locale : restaurants, cantines d’entreprises, d’écoles, familles, avec un coût intéressant et un bonne qualité de produits, une bonne cuisine pour une bonne santé, sans appauvrir la terre et en célébrant et louant ces actions.
Et des hosties issues de l’agriculture biologique ?????
Il y a certainement aussi une sensibilisation, des échanges à créer et des aides à apporter entre agriculteurs, écologie, église, écoles avec moins de lourdeurs administratives… par exemple : agriculteurs locaux qui passent en bio et forment, échangent leurs savoirs, nourrissent les paroissiens qui font vivre l’économie locale : restaurants, cantines d’entreprises, d’écoles, familles, avec un coût intéressant et un bonne qualité de produits, une bonne cuisine pour une bonne santé, sans appauvrir la terre et en célébrant et louant ces actions.
Commentaires éventuels :
Merci ! :)
DuJardinALassiette (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 03.11.2020 à 08:26, mise à jour le 03.11.2020 à 08:26.
créée le 03.11.2020 à 08:26, mise à jour le 03.11.2020 à 08:26.
écologie intégrale
écologie intégrale
Nom de le la personne à l'initiative de l'atelier :
Florence BONNEFOUX et Betty GIRAUD
Description / éléments importants de l'échange (pas de réponses obligatoires) : :
Un grand questionnement sur ce que signifie l'écologieintégrale
Qu'est-ce que ce thème nous évoque d'un point de vue spirituel et/ou théologique ? :
- La création est un grand tout : la nature, les hommes, les animaux… Et que tout est lié.
Est-ce qu'il y a déjà des initiatives sur le diocèse ? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
La journée de la Création où les paroisses, mouvements, associations non confessionnelles, l'Eglise protestante, l'enseignement catholique ont présenté par des stands leurs actions sur le prendre soin de l'homme et de la nature. A la commission maison commune nous partageons sur ce que vit chacun soit en paroisse, en mouvement, en service par rapport à l'écologie.
Qu'est-ce qui nous semble manquer ? :
Un langage abordable à tous et comment rejoindre chacun là où il en est, sans jugement.
Y'a-t-il des propositions d'action pour mon diocèse? :
Oui
Si oui, lesquelles ? :
Des paroisses souhaitent faire une démarche pour le label Eglise Verte. Certaines écoles cheminent vers Ecoécole.
Une école axe son projet d'année sur l'alimentation, en lien avec un restaurateur de la commune.
Ce projet va être décliné toute l'année en passant par le travail des hommes, l'environnement, le partage, la prière afin que les jeunes se l'approprient.
Une école axe son projet d'année sur l'alimentation, en lien avec un restaurateur de la commune.
Ce projet va être décliné toute l'année en passant par le travail des hommes, l'environnement, le partage, la prière afin que les jeunes se l'approprient.
EcologieIntegrale (CEF 2020 - Compte rendu d'atelier)
créée le 22.10.2020 à 15:05, mise à jour le 22.10.2020 à 15:05.
créée le 22.10.2020 à 15:05, mise à jour le 22.10.2020 à 15:05.